L’automne dernier, un débat sur la question de savoir si les réseaux sociaux sont un petit changement, « a small chance », ou un grand chambardement pour les activistes de tout bord, avait agité quelques intellectuels dans la presse américaine. Vivement réactivé par les événements tunisiens, il semble évident que les réseaux sociaux ont un impact sur l’évolution de ce mouvement. Beaucoup de dirigeants donneraient cher pour être capables de contrer cette force des liens dit faibles qui sont les liens purement et uniquement existants sur Internet.
Bien sûr, les révolutions avaient lieu bien avant Internet, elles naissent d’abord d’un sentiment de révolte partagé par des individus ayant des liens forts entre eux. Mais désormais, elles s’appuient sur cette nouvelle force des liens faibles.
Ben Brandzel,chef de la campagne internet d'Obama exprime bien cette réaction contre ceux qui nient l’importance d’Internet dans les mouvements sociaux : dire que les nouveaux médias ne peuvent pas susciter de gros changements, c'est comme voir une maison brûler à côté d'une réserve d'eau que des enfants ont transformé en piscine, et en déduire que jamais la réserve d'eau ne sera utile à combattre le feu.
Dans Nation, journal américain, un très intéressant débat sur l'influence de facebook à partir de l'exemple d'une révolte étudiante portant sur une restriction budgetaire dans l'éducation : http://www.thenation.com/article/156447/what-malcolm-gladwell-missed-about-online-organizing-and-creating-big-change
Comme l’a rappelé le fondateur de Twitter: « Little things can make a big difference. », de petites choses peuvent faire une grosse différence.
En Tunisie, le départ de Ben Ali fait une grande différence !