Les énergies éolienne et photovoltaïque ne résolvent en rien la future pénurie de combustibles fossiles. Au contraire, elles aggravent la situation, en gaspillant des sommes importantes, ce qui empêcherait de facto un investissement coûteux en nouvelles centrales nucléaires, ce qui nous condamnerait à la décroissance.
Les conséquences d’une pénurie de pétrole persistante et croissante seront probablement dévastatrices. La sensibilité de l’économie au prix du pétrole a certes diminué depuis le choc de 1972. Mais ce ne sera pas suffisant. Les théories de l’économiste Jeff Rubin (qualifié de « Canada’s top economist ») méritent d’être signalées. Pour lui, c’est la hausse du brut qui avait été la cause première de la crise que nous venons de vivre. Cette hausse avait provoqué mécaniquement une hausse des coûts de transport (l’impact d’une hausse du brut aux Etats Unis affecte directement le coût des carburants, qui ne sont pas taxés comme en Europe).
Ceci provoqua une inflation qui a fait monter les taux d’intérêt, qui étaient faibles au départ. Les contrats « subprime » étant à taux variable, les primes de remboursement ont augmenté, ce qui a provoqué la défaillance de nombreux emprunteurs. La crise financière avait ensuite évolué en crise économique, causée par la baisse de l’activité étranglée par la raréfaction du crédit, la baisse des investissements et de la consommation, ce qui a amorcé une spirale déflationniste qui s’auto-entretient en s’amplifiant.