Alors que le médicament mediator suscite une immense polémique en France, le Ministre de la Santé a reçu aujourd’hui un rapport en ce sens émanant de l’IGAS. Néanmoins au-delà de cette polémique, il convient d’insister sur le rôle de la mutuelle santé des patients dans la gestion de cette crise. En effet, toutes les mutuelles santé ont adressé à leurs adhérents, des informations à propos des conséquences inhérentes à la prise du mediator. Ainsi, une mutuelle santé s’inscrit dans une logique informative qui dépasse complètement son strict rôle de complément en matière de protection sociale. Or, la mutuelle santé n’est pas suffisamment valorisée à l’échelle étatique à la lumière de son travail en faveur de la santé sur le territoire hexagonal. Par ailleurs s’agissant plus précisément de la synthèse de ce rapport qui sera relié par les mutuelles santé, il indique que la priorité est aux patients qui ont pris du Médiator :
- Dépistage, prise en charge, mise en place d’études de suivi, via des réunions bimensuelles du Comité de suivi sous la présidence des Ministres, qui réunit l’ensemble des parties prenantes (associations de patients, professionnels de santé, épidémiologistes, autorités sanitaires, assurance maladie et ministère).
- Indemnisation des malades, qui doit être rapide et juste. Toutes les solutions possibles seront évoquées en début de semaine prochaine avec les associations de patients.
En outre à l’occasion de la remise de ce rapport relatif au mediator, il convient de rappeler les propos introductifs du discours prononcé par Xavier Bertrand, Ministre de la Santé : « Avec Nora Berra, nous avons reçu ce matin les inspecteurs de la mission IGAS sur le Médiator pendant près de 4 heures. C’est un rapport dense qui nous a été présenté, et nous tenons ici à saluer la qualité du travail et la quantité de travail accompli par la mission, dans des délais particulièrement contraints, nous en avons conscience. Cette enquête contribue à faire toute la lumière sur la partie administrative de ce dossier. Ce n’est pas la seule, nous le savons bien. Les missions parlementaires vont pouvoir travailler. Je suis certain qu’elles se serviront aussi de cette enquête. Nous savons également qu’il y a des démarches judiciaires qui ont été engagées. Il s’agit à nos yeux d’un rapport rigoureux, qui va au fond des choses et qui répond à l’exigence de transparence qui est la mienne depuis le début. Ce rapport établit clairement qu’il y a eu des défaillances graves dans le fonctionnement de notre système du médicament. Et je tiens à le préciser, la mission de l’IGAS ne pouvait porter et ne porte que sur la sphère administrative. Les inspecteurs n’ont pas pu entendre, par exemple, les hommes politiques, les ministres, qui se sont succédé dans leurs fonctions. »