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Dominique Strauss Kahn garde à l'esprit la prochaine présidentielle
Publié le 20 janvier 2008 par Exprimeo
La participation du Directeur Général du FMI au forum national d'un parti socialiste est un probable précédent dans l'exercice de cette fonction internationale mais elle démontre surtout que DSK pense toujours beaucoup à la prochaine présidentielle.
Le succès fulgurant de la candidate socialiste lors du premier semestre 2006 a été lié à la réponse offerte aux attentes de l'opinion publique à cette époque.
La première attente était de combler le décalage entre les repères traditionnels des politiques et ceux de la société. Les citoyens s'estimaient coupés de leurs représentants politiques. Avec sa démarche dite participative, S. Royal a été la première à poser les bases d'un nouveau dialogue entre les citoyens et leurs représentants. Le second décalage réside dans l'émergence d'une opinion en recherche de valeurs féminines dans un monde d'angoisses, de précarités. Dans ce contexte, l'opinion a besoin d'harmonie. Elle attend des mots, des attitudes plus proches des valeurs féminines traditionnelles que de l'approche masculine reposant sur des termes d'ambition, de conquêtes…
Ce sont ces deux facteurs-là qui ont expliqué la mode en faveur de Ségolène Royal bien au-delà de la reconnaissance d'une dimension nouvelle à un statut de femme.
Pendant ce premier semestre 2006, Ségolène Royal a incarné une nouvelle offre. Cette caractéristique de "nouvelle offre" paraissait irrémédiablement acquise. Les inconnues résidaient ailleurs.
Mais dans la dernière ligne droite, elle devait concilier cette nouvelle offre avec la présidentialisation du régime accroissant le rôle déterminant du Chef de l'État traditionnellement porté par une culture "d'homme providentiel".
Ce tournant, la candidate socialiste n'a pas su le prendre.
La leader socialiste est revenue à des bases classiques, altèrant le socle de sa popularité et enregistrant immédiatement une érosion manifeste.
A la recherche de cette nouvelle offre, des électeurs sont alors partis vers d'autres leaders dont François Bayrou.
C'est cette analyse qui fonde le retour de DSK persuadé que la victoire de N. Sarkozy l'a été par défaut et que le divorce culturel entre lui et l'opinion est incontournable, peut-être même brutal ; d'où la nécessité de ne pas laisser le terrain libre.