Cette proposition fait suite au constat de l’envolée vertigineuse des revenus des dirigeants d’entreprises alors que les salariés voient leurs rémunérations bloquées. Malgré la grande crise, cette inégalité indécente continue de se creuser, y compris dans des entreprises ayant bénéficié de l’aide de l’Etat, c’est-à-dire des contribuables. Rien n’a été fait, ni par le Medef, dont le code de bonne conduite n’a pas freiné l’inflation salariale des dirigeants d’entreprises, ni par le gouvernement qui continue de s’en remettre à une autorégulation des patrons qui ne marche pas.
Pour remettre de la moralité et de la négociation salariale dans les entreprises, les députés SRC proposaient dans leur proposition de loi :
• Le plafonnement des salaires des dirigeants d’entreprises aidées par l’Etat
• La transparence des rémunérations des dirigeants d’entreprises
• La négociation, entreprise par entreprise, de l’écart entre les rémunérations les plus basses et les plus hautes, avec
vote de l’Assemblée générale des actionnaires
Le texte a été rejeté par la majorité UMP le 20 octobre 2009. Les députés socialistes ont fort logiquement réitéré leurs propositions lors de l’examen du projet de loi sur la régulation bancaire et financière en 2010. Leurs amendements ont une nouvelle fois été rejetés. La droite va-t-elle enfin écouté les trois quarts des Français qui soutiennent cette initiative ?