Bois : les limites de la ressource

Publié le 17 janvier 2011 par Dedu

Les syndicats professionnels de la filière bois commencent à lancer une bataille de chiffre. La situation actuelle ne justifie pas encore de telles montées au créneau ... Mais les habitudes ont la vie dure, et l'arrivée de nouveaux acteurs sur certains segments du marché modifie les paramètres de l'offre et de la demande ... et donc les prix !

Car il faut avoir à l'esprit que dans le domaine du bois (sylviculture et filière associée), les acteurs sont très conservateurs : le sujet est fortement associé à la question de la possession foncière et la rotation des plantations se fait sur de longues périodes (plus de 30 ans). La rapide montée en puissance, avec l'appui de fonds publics, de nouveaux acteurs est donc considéré comme une intrusion.

Mais, quelles sont les perspectives à moyen-long terme ?

En dehors des filières très "classiques", des acteurs se sont, depuis plusieurs années, spécialisés sur des créneaux très spécifiques (charbon de bois ...), utilisant souvent des déchets ou les refus des autres industries du bois. Ces sources d'approvisionnement étant considérés comme des rebus par les filières "nobles", le prix était particulièrement bas.
Or l'arrivée de ces nouveaux acteurs, qui consomment aussi ces "rebus", modifie sensiblement le rapport entre l'offre et la demande. Sans générer de situation de pénurie, le prix de ces ressources est en augmentation, modifiant sensiblement les équilibres économiques des anciens acteurs.
Ces acteurs vont donc devoir s'adapter à une situation de marché où ils ne disposent plus de monopole de l'acquisition. Il vont avoir à répercuter l'évolution des prix sur le prix de sortie de leurs produits, ce qui ne sera pas facile à faire accepter à leur partenaires commerciaux. Mais surtout, cela aura, au final, un impact sur le consommateur !