La leader de l'opposition lilloise présente sa conception des projets éducatifs globaux. Isabelle Baert pointe les insuffisances des actions de l'actuelle majorité municipale mais surtout elle développe une vision d'ensemble pour un service public performant pour cet âge de la vie essentiel en matière de solidarités.
Isabelle Baert, élue de Lille et responsable pour le Département du Nord du Mouvement de Dominique de Villepin, présente une vision nouvelle d'ensemble pour améliorer l'efficacité des PEG.
Elle précise notamment :
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... Il faut se rappeler qu'à Rennes, leur PE est sur les rails, et il est performant, en ce sens qu'il donne satisfaction aux parents, aux enseignants et est pleinement profitable aux enfants.
A Lille, que se passe t-il?
C'est la politique de l'esbroufe qui prime sur une politique efficace !
Des plans thématiques, en veux tu en voilà, qui s'essoufflent, ou ont du mal à démarrer et qui sont en plus mal répartis sur le territoire par exemple sur Lomme et Hellemmes ; des PEL annoncés au printemps comme des sauveurs et qui s'envolent pour disparaître à l'automne suivant…
Des acteurs invoqués comme des partenaires, qui découvrent le PEG à l'occasion de l'évaluation COPAS (Parents qui regrettent le manque d'expression qui leur est laissé, le département ou la CAF qui disent avoir une très mauvaise connaissance du PEG, la relégation du premier cercle des acteurs tels les fédérations de parents ou les représentants des conseils municipaux d'enfants ou de jeunes et les associations locales…)
Une évaluation tardive, non paramétrée en 2005, qui est partie à veau l'eau durant 5 années, je n'ai eu de cesse de réclamer la mise en place de cette évaluation depuis 2007.
P.Kanner lui-même en commission m'a opposé, le coût d'une évaluation par un cabinet d'audit indépendant beaucoup trop élevé.
D'où, dans un premier temps, le choix de l'ISAS.
Cela a été une erreur politique de ne pas vouloir mettre "le paquet" sur un cabinet d'audit, dès le départ, car ce renoncement caractérisait la faiblesse des prétentions politiques en direction de l'enfance, pourtant affichées prioritaires, partout par le Maire.
L'enquête de l'ISA, en 2008, a eu le mérite de révéler, la première, le repli éducatif des familles qui n'avaient pas recours aux centres sociaux et maison de quartier, ce qui est, tout de même gênant pour une ville qui se veut Ville de la Solidarité....Et qui a multiplié par Trois depuis 2003 ses subventions aux centres sociaux!!!
..."
L'élue dénonce également le recours excessif aux vacataires.
Elle précise :
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...
D'abord il y a le problème posé par l'encadrement : un recours massif aux vacataires (non formés, étudiants, turn over important, absences…), pourquoi ce choix? C'est un choix politicien : employer le plus grand nombre de Lillois en vue d'engranger, même si c'est pas sûr, c'est quand même peut-être, leur vote lors des élections…
Et puis, un étudiant, fait moins de vagues et crée moins de remous qu'un enseignant qui affichera les problèmes et qui voulant les résoudre informera aussi les parents…
Diviser par deux le prix des tickets , nous avons voté pour, mais multiplier par deux, sans les résoudre, les problèmes consécutifs à ce choix, là je ne suis pas d'accord (hausse de 20% des effectifs : pour atteindre 9815 repas/jour pour des surfaces identiques, les problèmes de recrutements ont explosé, il manquait encore 100 animateurs en novembre dernier!
Regardez la situation du personnel dans les cuisines, en grève régulièrement, souffrant de personnel vacataire, non formé, un personnel insuffisant (1 personne pour 60 à 78 repas, en 2004 c'était Une personne pour 40 repas)…Non remplacé lors des congés maladies…
Les agents municipaux aussi qui ne sont plus les bien venus dans les cantines car employés durant les centres, ils feraient trop d'heures avec les cantines en plus…Mais les agents municipaux sont connus des enfants et ont pour la grande majorité d'entre eux une formation enfance, petite enfance… "
C'est un débat de fond qui est ouvert entre Isabelle Baert et Martine Aubry car la première reproche à la seconde de ne pas agir efficacement à destination de l'enfance défavorisée tout particulièrement et de déployer des moyens humains frappés de précarité.
Compte tenu des priorités nationales affichées par le PS en la matière, ce sont des reproches majeurs portés sur la gestion municipale manifestement très éloignée des déclarations de "politique nationale".