J.R. WARD : Lover Unbound (tome 5) : 6,5/10
Sortie en France prévue en février 2011 sous le titre “L’amant delivré”
Lover Unbound (L’amant délivré) est, pour moi et jusqu’ici, le « raté » de la série.
Le personnage au centre de l’intrigue est cette-fois ci Vishous (Viszs dans la VF) et sa rencontre avec le Dr. Jane Withcomb, une humaine chirurgienne – dont il tombera amoureux.
Au début du livre, V. est grièvement blessé lors une altercation avec les lessers (éradiqueurs en VF) et avant que ses frères ne soient avertis il est transporté dans un hôpital humain. Bien évidemment, ses particularités ne manquent pas d’attirer l’attention de ses médecins – dont Jane, le chirurgien de garde, qui l’opérera.
Ce livre nous transporte également dans le passé de V. et nous apprenons qui étaient ses parents : son père était le frère le plus cruel qui semble avoir existé, on l’appelait simplement « the Bloodletter ». Avant sa transition, et un court moment après, V. a vécu et grandi dans un camp de guerriers géré par son père et cette expérience lui a appris la cruauté, comment survivre à tout prix, comment cacher ses sentiments …. Ces quelques années l’ont marqué profondément – aussi bien physiquement que psychologiquement.
Incapable d’avoir une relation normale avec les femmes en raison de ses penchants sadiques, V.a abandonné toute idée de trouver sa shellan (shellane).
Mais nous apprenons également, dès le début, qui était la mère de V., et là, je dois dire que j’ai trouvé cela un peu trop, car sa mère n’est nulle autre que la Scribe Virgin(Vierge scribe) – ce qui explique donc sa main maudite.
C’est d’ailleurs lors de cette révélation que l’on se rend compte que ce livre est différent, que l’ambiance est moins réussie, moins sombre, malgré les évènements terribles, passés comme présents.
Comme dans tous les autres volumes nous retrouvons l’histoire d’amour impossible – celle de V. et de Jane – une relation qui n’a strictement aucun avenir. Non seulement Jane est-elle humaine et doit donc non seulement vieillir mais égelement oublier tout ce qu’elle sait sur la confrérie (et par deux fois il sera difficile de rendre une humaine immortelle comme cela a été le cas pour Mary) , mais encore V. doit-il devenir le Primale, celui qui engendrera les futurs frères de la confrérie en fécondant les Choisies, au nombre de quarante.
Oui oui, la tradition veut que les « Choisies » ne soient là que pour servir la race : elles vivent dans un endroit totalement blanc, totalement protégé, sans relation avec le vrai monde, elles n’ont aucune existence individuelle et ne semblent exister qu’afin de nourrir les frères ou encore engendrer les futures guerriers …. Bon, admettons….
Donc, une fois qu’on a accepté cette idée des femmes totalement soumises à la traditionet à leur Primale, on comprend donc que V. ne pourra se lier avec une humaine puisqu’il est censé se « marier » avec les choisies.
Parallèlement, et comme toujours, la guerre avec les lessers continue.
Nous suivons également John dans sa transition. Le jeune sourd devient, sans aucune surprise, un vampire d’une taille exceptionnelle et semble destiné à devenir un frère – si ce n’est que malgré sa grande timidité il se trouve régulièrement entraîné dans des mêlées notamment avec Lash, un autre jeune vampire, ce qui risque de mettre en péril son appartenance future à la confrérie. Mais ses aptitudes s’accentuent. En fait, enfin on commence à voir un intérêt dans l’évolution du jeune mâle.
Dans l’ensemble, j’ai trouvé ce livre bien moins passionnant que les autres. Attention, je l’ai tout de même lu avec plaisir jusqu’au bout, d’autant plus que ce monde me plaît énormément (malgré l’aspect des femmes objets et soumises), et apprendre à connaître V. est vraiment prenant voire même indispensable.
Mais, comme je l’ai dit, l’ambiance générale est bien moins lourde, elle manque de profondeur. L’écriture même de J.R. Ward semble moins aisée.
La fin, comme d’habitude, est franchement …. et bien, niaise et trop facile, comme dans tous les précédents tomes de la série jusqu’ici. Encore une fois la « solution » proposée à l’histoire d’amour entre V. et Jane, et bien, je ne l’aurais pas choisie, c’est du n’importe quoi. Heureusement que ces idées idiotes ne viennent à l’auteur qu’à la fin de chaque volume et les dernières pages ne gâchent donc pas le reste du roman, d’autant plus qu’on peut l’oublier dès qu’on commence le prochain volume qui parlera d’un autre frère. C’est donc supportable, mais bon, si au moins une fois la fin pouvait être vraiment réussie ??? Ce ne serait pas de trop.
Donc, vous le remarquez, ce cinquième volume est toujours « o.k. » et un must read pour les fans de la série, mais il est bien en dessous des autres. Ma note est peut-être un peu sévère, mais jusqu’ici j’ai donné des notes très généreuses aux livres de la confrérie.
Surtout, je vous rassure immédiatement : le prochain tome, Lover Enshrined, retrouve dès les premières pages l’ambiance sombre des premiers volumes, et les évènements seront terribles (au centre : Phury (Fhury en VF)). Donc, le sixième tome relancera (j’espère) la série, et on peut donc pardonner un volume un peu plus médiocre au milieu.
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