Les évaluations des CM2 débutent aujourd’hui dans nos écoles. Pour SOS Éducation, évaluer est crucial et pourrait servir au Ministre d’outil pour mettre en évidence les bonnes pratiques.
SOS Éducation se mobilise pour les maintenir, en fin d’année plutôt qu’à mi-parcours, les améliorer et qu’une utilisation intelligente en soit faite.
Pour l’association, rien n’a été fait pour changer fondamentalement les résultats dans nos écoles : 40% des élèves n’arrivent pas à la sortie du CM2 à lire, écrire et compter correctement. Le chiffre est connu, tous les rapports officiels le donnent et les témoignages des enseignants parus depuis 20 ans le corroborent.
« Alors surtout, arrêtons de jouer les autruches et regardons quelle utilisation peut être faite de ces évaluations », demande Olivia Millioz, porte-parole de SOS Éducation.
Pour SOS Éducation, ces évaluations sont une nécessité, l’inspection peut s’en emparer pour enquêter sur place dans les écoles qui obtiennent les meilleurs résultats, comme c’est le cas au Royaume-Uni.
Cette pratique d’enquête a permis Outre-Manche de lutter contre les idées reçues. Les écoles, qui, là-bas, obtiennent les meilleurs résultats, ne sont pas les plus huppées mais celles où les équipes sont les plus volontaires et les plus tenaces, là où les choix pédagogiques sont clairs et s’inscrivent dans un projet d’école.
Des écoles accueillant en majeure partie des enfants dont les parents ne parlent pas anglais à la maison, des écoles rurales aux populations très pauvres font partie de celles obtenant les meilleurs résultats. Mais leur point commun est que ces établissements n’hésitent pas à mettre en œuvre des pratiques qui ont fait leurs preuves, sans se soucier qu’elles soient jugées, par les experts, en vogue ou non.
En France, les évaluations peuvent être améliorées mais elles doivent surtout nous permettre de mettre en évidence les bonnes pratiques.