Hier soir, le groupe de Sam Beam jouait au Divan du Monde à Paris. Disons que ce groupe texan, qui a notamment collaboré avec Calexico, évoque, par la délicatesse de ses arrangements et de
ses harmonies vocales, une sorte de rencontre rêvée entre Simon & Garfunkel, Elliott Smith et Sufjan Stevens. Plus précisément, Iron & Wine, c’est à chaque nouveau morceau la chanson que
Herman Dune réussit une fois sur cinq seulement. Une musique gorgée d’Americana et d’arpèges sublimes qui me ferait presque renier Sparklehorse si seulement Sam Beam était aussi cabossé que Mark
Linkhous…
Hier soir, donc, ils se présentèrent à huit sur scène. Le nombre de musiciens n’était pas ici synonyme de puissance et d’esbroufe, mais visait plutôt à dessiner avec précision les nuances
musicales de chaque morceau. Finesse des arrangements, place accrue des percussions (comme sur le dernier album The Shepherd’s Dog), le Divan du Monde, salle à l’acoustique
exceptionnelle, se transforma en cocon accueillant et bienveillant pour le folk-rock idéal de Iron & Wine.