Le fil d’info va très vite. L’ancien président, Ben Ali, aurait été “poussé” à démissionner et à fuir selon les sources des services secrets français et tunisiens et la femme du président se serait chargée d’1 tonne 5 d’or en lingots pour assurer sa fuite même si les avoirs du couple sont bloqués entre autre par la France. Entre temps, le pays est en proie à des vagues d’affrontements armés, des casses et les populations s’organisent pour résister tandis que l’armée tente de protéger le pays y compris contre des snipers, anciens policiers de la garde de Ben Ali qui tentent encore d’en découdre. De nombreux français rentrent. Un nouveau gouvernement est annoncé par le Premier Ministre Mohamed Ghannouchi pour les jours qui viennent. La transition politique est donc en construction.
Taoukif Ben Brick : “Dans la rue, c’est un sentiment de liesse qui nous emplit. Et j’ai une joie plus personnelle car entre moi et Ben Ali, c’était quasiment un combat d’homme à homme [Taoufik Ben Brik a été emprisonné, NDLR]. Mais il reste un problème. Le pouvoir est pris en otage. Il est passé dans les mains des ombres de l’ombre. Il y a trois personnes qui sont apparues comme des cartoons. Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi est venu à la télévision avec le moins que rien, le président de la chambre des députés, Fouad Mebazaâ, et à ses côtés un criminel, Abdallah Kallal, ancien ministre de l’Intérieur accusé de tortures et symbole de l’ignominie du régime de Ben Ali. Ces hommes n’ont aucune légitimité. La révolution a eu lieu, le peuple tunisien a fait tomber le tyran. Il y a donc une très grande joie mais nous restons sur notre faim! Je ne pense pas que les manifestations vont cesser.“
Un évènement déclencheur :
Un Ras-le-Bol anti-Ben Ali :
Un 14 janvier révolutionnaire :