Mymajorcompany O Kickstarter 1
Alors que les labels de production participatifs permettant aux internautes de parier sur un artiste s’écroulent, les plateformes s’appuyant sur une stratégie gagnant-gagnant créatrice de valeurs se développent.
MyMajorcompany crée le buzz.
Pendant que Mymajorcompany et son modèle, attirait toute la lumière avec la possibilité qu’ils offrent de devenir Producteur de l’artiste de son choix et de participer au bénéfice en cas de bénéfice, un autre modèle émergeait, moins bling, bling, mais beaucoup plus humain, créateur de valeur. Le principe mettre en relation des porteurs de projets (artistes ou rêveurs) en recherche de soutien financier et internautes prêts à les soutenir sans notion d’investissement, ni de coproduction.
Evidemment au début, Mymajorcompany faisait rêver tout le monde, les perspectives pouvaient être énormes pour les internautes, d’autant que le premier artiste lancé Grégoire a connu un succès tonitruant.
Le succès de Grégoire...
Pour avoir quelques chiffres en tête, c’est 700 000 albums vendus en 2008, les 347 qui ont investi sur son disque, ont reçu 53 € pour 10 € misés soit un retour sur investissement de 400 % la première année.
Mais comme dit ma grand-mère, c’était l’arbre qui cachait la forêt et n’a pas masqué longtemps les carences du modèle. Depuis 15 artistes ont été lancé, qui les connaît ?
Tous ne sont pas aussi capables de devenir grand public comme Grégoire. En outre, au contraire de ce que l’on aurait pu espérer, permettre à des particuliers de financer leurs artistes préférés n’empêchent pas le formatage et ne favorisent pas la prise de risque. Ils soutiennent ce qui apparaît au moment où ils écoutent comme un succès.
un modèle transposé mais pas de réelle innovation
Mais la principale raison du revers des labels communautaire est sans nul doute dans leur incapacité à créer de la valeur ajoutée et à faire passer l’investisseur sur internet comme un guichet ou comme une vache à lait (dixit mon autre grand mère).
Une autre façon d’aborder le financement.
Alors que justement et ironiquement, c’est la force des plateformes d’intemédiation comme Kickstarter ou Ulule.com, proposant une autre forme de relation, permettant aux internautes de vivre le projet et de s’engager dans une vraie relation. L’important ici n’est pas tant le retour (des contreparties en nature variables selon la contribution), que la possibilité de soutenir la création ou le rêve de quelqu’un, de vivre une vraie aventure à travers cette initiative.
Je vous pose la question, qui n’a jamais rêvé de pouvoir assister à l’éclosion d’un futur grand artiste, de pouvoir découvrir ses premières œuvres et plus tard d’avoir une œuvre ou un multiple dont on peut se féliciter de posséder. Il suffit parfois d’un geste, d’une étincelle pour changer une vie et cela ces plateformes l’ont bien compris. Kickstarter a réussi à faire financer plus de 2000 projets depuis sa création, c’est énorme…
C’est devenu un phénomène de société, en seulement quelques heures des projets trouvent leurs « mécènes » et l’aventure commence.
Une vraie stratégie gagnant – gagnant
Chacun trouve son intérêt à contribuer ensemble à la création d’une œuvre, l’artiste évidemment pouvant ainsi aller au bout de ses rêves et le soutien financier de l’internaute, lui permettant de vivre une expérience rare. Au-delà de la réussite du projet et des contreparties dont pourra bénéficier le contributeur c’est aussi pour eux l’occasion d’un rapprochement. Le qualificatif communautaire ici n’est pas usurpé, ce n’est pas juste un outil marketing, évidemment ensuite c’est aussi au porteur de projet de jouer le rôle. Après la réussite de sa collecte, il faut qu’il continue à faire vivre ce lien, grâce aux adresses mails qu’il aura pu récupérer. C’est d’autant plus important, que c’est tout à fait dans son intérêt de conserver le contact, car ils seront ses premiers fans et ses premiers clients. La rencontre à travers la plateforme d’inter-médiation, peut n’être qu’une étape vers des relations plus profondes, des perspectives qui intéressent de plus en plus des personnes en quête de sens.
source : suite 101