Les derniers chiffres publiés par l’INSEE affirment que le mal-logement était déjà une réalité pour près de trois millions de personnes à la fin des années 2000. Selon l’enquête, la France comptait 250 000 personnes sans domicile ou en hébergement précaire, et 2,9 millions vivant dans des logements sans confort.
L’Institut évalue à 33 000 le nombre de personnes sans abri ou hébergées en centres d’urgence en France métropolitaine. Il s’agit en majorité d’hommes, dont près de la moitié résident en Ile-de-France. S’y ajoutent 66 000 personnes (dont 30% de mineurs et 40% de femmes) hébergées pour des durées plus longues par des établissements sociaux, comme les centres de réinsertion sociale ou les établissements d’accueil mère-enfant, et 34 000 vivant dans des logements relevant de l’aide au logement temporaire (ALT). À côté de ces 133 000 personnes sans domicile, l’Insee en dénombre 38 000 autres vivant à l’hôtel à leurs frais et 79 000 hébergées par un parent ou un ami faute de moyens financiers suffisants pour disposer d’un logement indépendant.