Ca y est presque, Yan et moi touchons au but. Après avoir fini de rédiger fin décembre, nous avons passé l’ultime étape de relecture et de validation auprès de l’éditeur, Xavier Wargnier. On pourra donc dormir un peu plus ces prochains jour,s et j’en profite pour vous présenter … le making off de cet ouvrage atypique.
Pourquoi un tel livre?
C’est Jean-Michel Billaut qui nous a posé la question vendredi dernier, et je dois avouer que jusqu’à cet instant, je ne me l’étais pas posé. La rédaction d’un ouvrage collaboratif sur les médias sociaux en entreprise, sur la base des témoignages des membres de Media Aces faisait partie du projet Media Aces dès l’origine: cette association se veut un espace de partage de prolifération de l’information, d’éducation, et le livre nous a semblé être l’un des meilleurs moyens pour transmettre la bonne parole. Mais pas n’importe quel livre: au lieu de faire l’éloge de Twitter et de Facebook à longueur de page, nous voulions fournir une sorte de guide pratique – pas un livre de recettes néanmoins – sur les projets « médias sociaux » en entreprise.
Combien cela nous a-t-il pris de temps?
A vrai dire, pas très longtemps. L’idée du livre s’est formalisée fin mars. Les premières interviews de membres sont arrivées courant juin et juillet, les premiers articles de fond fin août. Début septembre, nous étions à la recherche d’un éditeur pour nous accompagner, le premier éditeur pressenti nous ayant « lâchés » pour cause de calendrier de rentrée trop fourni. L’accord de principe avec Xavier Wargnier (Kawa Editions) est arrivé dans les semaines qui ont suivi. On a alors passé la vitesse supérieure, tant au niveau des interviews que de la contribution des experts (cf. point suivant). Début décembre, la « version alpha » était prête pour une relecture. De nombreux relecteurs, d’ailleurs, pour un « version beta » transmise à l’éditeur le 29 décembre. Là, Kawa s’es défoncé pour une mise en page expresse en moins de deux semaines, et la dernière version a été validée vendredi dernier. On peut donc passer à l’étape suivante, l’impression. Donc du premier coup de clavier à l’impression, il ne s’est passé qu’environ 6 mois. Une sacré performance, non? (Note: on aurait même pu aider PPDA à réécrire sa bio d’Hemingway en un mois…)
Que contient ce livre?
A première vue, 418 pages, 61 chapitres, 2097 paragraphes, 10579 lignes, 97870 mots et un peu plus de 500 0.00 caractères. Sans compter 18 schémas, à peu près autant d’illustrations de Fix. Vous pouvez même télécharger gratuitement les dessins, et les montrer à votre boss.
présentation des schémas du livre « les médias sociaux expliqués à mon boss » (creative commons) View more presentations from Media Aces.Si on creuse un peu, on distingue 3 parties, qui correspondent aux trois grands temps d’un projet en entreprise sur les médias sociaux: le déclenchement (une fois qu’on a émis l’idée, comment la faire valider en interne et par sa hiérarchie), le développement (une fois l’idée acceptée, comment la mettre en oeuvre de manière cohérente et avec le maximum de succès) et enfin la structuration (comment gérer de tels projets sur le long terme, intégrer de nouvelles idées, etc.). Pour chaque partie, nous avons proposé trois types de contenus: des conseils pratiques, issus des quelques années que Yann et moi avons passé sur ces sujets; des témoignages d’experts français (Emilie Ogez, Fadhila Brahimi, Frédéric Cannevet, Emmanuel Fraysse, Henri Kaufman, Michael Tartar) ou internationaux (Andy Sernovitz, Daniel Laury); des témoignages de membres de Media Aces (MMA, Société Générale, Sophie Paris, CEGOS, CCI Paris, CCI Montpellier, Ericsson France, Orange Business Services, MEDEF, SNCF).
Comment ce livre a-t-il été réalisé ?
C’est toujours très difficile de travailler à deux sur un même document. Il y a des entreprises qui gagnent beaucoup d’argent pour vendre des logiciels qui le permettent. Pour notre part, nous avons fait dans le gratuit (ou le pas très cher). Dans un premier temps, le livre a été divisé en chapitres, et Yann et moi nous sommes répartis les rôles. Mais une fois que les chapitres ont pris de l’importance, il a fallu unifier tout cela dans un seul document (ne serait-ce que pour gérer la numérotation des pages et des chapitres). Dès lors, la collaboration demandait plus de rigueur. Très schématiquement, Yann travaillait le jour, et moi la nuit, ce qui permettait de se corriger mutuellement, et de ne pas se marcher sur les pieds.
Plus prosaïquement, Yann et moi avons des méthodes de rédaction différentes. Yann écrit sur du papier (oui, du 1.0), et dicte ses propres écrits à un logiciel de reconnaissance vocale (Dragon Naturally Speaking). C’est son mode de publication favori, même pour son blog. Cela lui permet d’aller très vite, mais nécessite d’abondantes relectures car la reconnaissance n’est pas toujours optimale. Pour ma part, j’ai passé les championnats du monde de frappe au clavier en septembre 2010, et je m’en suis assez bien sorti, sans panaris ni canal carpien.
Comment et où acheter ce livre?
Un tel ouvrage, rédigé par deux experts qui ne se prennent pas au sérieux (enfin, pas tout le temps), cela ne peut être que passionnant, n’est-ce pas? Et bien vous pouvez l’acheter dès à présent (depuis même quelques semaines), c’est la force du web. Ce livre était en vente avant d’être imprimé (après tout, il y a bien des parents qui achètent le lit bébé avant la naissance?…). Le prix indicatif est de 35,90 euros. En vente (bientôt) dans toutes les bonnes librairies. ET peut-être même, si on est gentil, au format e-book.
Mais vous pouvez acheter malin, et si vous commandez par dizaines, nous vous proposons des discounts. Ne riez-pas, je connais pas mal de patron de boîtes françaises qui en commanderont pour leur première ligne de management, histoire de les déniaiser sur le sujet des médias sociaux.
Et maintenant, qu’allez-vous faire?
Yann et moi avons dû décliner l’invitation de Bolloré à passer quelques jours sur son yacht, et la soirée de lancement initialement prévue au Fouquet’s se déroulera (si dieu veut, comme on dit chez moi) chez blogAngels.
Mais après?
Après, repos. On va oublier tout cela. L’écriture intensive peut laisser des séquelles psychologiques graves. Cette vidéo est là pour en témoigner.