Ce troisième tome des Vampires de Morganville (Vampire city, éditions Hachette [Black Moon]) n'a pas encore été traduit en français, (le tome deux sortira le 16 février), cependant c'est un véritable plaisir de pouvoir le découvrir en version originale. L'on retrouve ce qui avait séduit dans les deux premiers tomes : une héroïne simple, plutôt banale si ce n'est son intelligence et son goût pour les études, des personnages sympathiques et même attachants, des vampires véritablement méchants et sans scrupules. Oui, car ici, ne s'attendons pas à de romantiques morts-vivants terrassés par leurs problèmes existenciels (dois-je manger ma fiancée ou pas? dois-je coucher avec elle avec le mariage? pour ne pas citer une certaine saga à succès). Les vampires sont ici avides de pouvoir, d'argent, et de sang, des êtres impitoyables et inhumains. Car Rachel Caine prévient sur son site, ses livres sont réservés aux lecteurs de plus de treize ans. Car effectivement, on n'est pas dans le monde des bisounours : l'auteur nous dépeint un monde, avec ce qu'il a de plus laid, à savoir les meurtres, les viols, la torture.
Au-delà de la description d'un monde cruel, on assiste à l'évolution de la jeune Claire, qui doit apprendre à devenir adulte. A seize ans, cette jeune surdouée est partie étudier loin de chez elle, sans ses parents, et doit désormais faire des choix, qui la dépassent, certes, mais qu'elle est contrainte de faire. Claire fait l'apprentissage d'un monde sans concession, où une erreur peut vous coûter la vie. Elle apprend également l'amitié, et les prémices d'une relation amoureuse avec le beau Shane.
C'est une série que je vous déconseille très vivement, car elle est très addictive. Cela fait un bon mois que je me retiens de tout commander sur internet. C'est la première vraie bonne série de livres sur les vampires que j'ai lu depuis La communauté du sud, sur laquelle j'ai depuis revu mon jugement (très largement à la baisse). Si j'arrive à me restreindre au rythme de un par mois, on pourra parler de miracle.