Un film français de Gérald Hustache-Mathieu
Avec Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton, Guillaume Gouix, Olivier Rabourdin, Clara Ponsot ...
Synopsis
Il est parisien et l’auteur de polars à succès.
Elle est l’effigie blonde du fromage Belle de Jura, la star de toute la Franche-Comté, persuadée qu’elle était, dans une autre vie, Marilyn Monroe…
Quand ils vont se rencontrer à Mouthe, la ville la plus froide de France, lui est en panne totale d’inspiration et elle déjà morte.
“Suicide probable aux somnifères” conclue la gendarmerie. David Rousseau n’y croit pas. En enquêtant sur le passé de Candice Lecoeur, ill est sûr de tenir l’inspiration pour un nouveau roman…
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Quel plaisir en effet de se retrouver plongé dans cette immensité blanche, de croiser des icones et mille et un symboles de l’imaginaire américain. Ici à Mouthe, le Jura a des allures de rocheuses, montagnes enneigées, motel isolé tenu par une jeune gothique extravertie, température sibérienne.
Que notre écrivain venu toucher un héritage en forme d’ultime pied de nez, décide de creuser un peu cet apparent fait divers, lui l’auteur en mal d’inspiration et y trouver fouillant la vie de la starlette locale, une possible et certaine matière à son futur roman.
Guidé par les carnets intimes dela jeune morte, il remonte son passé et peu à peu se crée un étrange lien d’autant que le suicide se fait de plus en plus improbable.
Commence alors une reconstitution de la vie de celle qui croyait son destin inexorablement lié à celui de Marilyn.
Là réside une des grandes réussites du film, mettons trois personnages, David Rousseau ( Jean-Paul Rouve, ) en enquêteur-écrivain, dans la tradition des polars US, il roule en Peugeot coupé et s’avère plutôt comme un gentil looser, une miss locale remarqué à une station service par un photographe de mode. Là encore le mythe US à donf’, le calendrier pneumatique transposé en icône pour le fromage local ! Voici tout la saveur une gentille ironie, établissant un véritable parallèle entre les étapes de la vie de Candice Lecoeur ( Sophie Quinton) et celle de la réelle Marilyn ,l’auteur nous construit une Marilyn chez les » Bidochon « en quelque sorte.
Autre gage de réussite et troisième entité la nature, la blancheur de Fargo pour lorgner coté Coen , quelques flirts timides avec l’irrationnel pour un léger parfum venu de chez Lynch, et là je regrette que l’on n’ai pas forcé la dose, quitte à nous épargner cette fin rationnelle …je serais volontiers resté sur ma faim, sur une once de mystère non éclairci…afin de pouvoir encore rêver..à Marilyn - Candice …et peut-être voir notre enquêteur définitivement s’installer à Mouthe, enfin céder à aux appels gothiques, poursuivre indéfiniment un fantôme , peut-être y laisser sa raison..Un peu comme Nicholson dans « The Pledge »
Quitte à se désintéresser de l’enquête proprement dite, une part de mystère voire d’irréalité supplémentaire n’aurait pas nuit au film. La fin gâche un peu, mais juste un iota le plaisir pris cependant tout au long de ce film au demeurant passionnant car différent de l’ensemble de la production habituelle française.
Diaphana - Site OfficielFan de Cinéma.Com "...C'est tout le film qui baigne dans ce fantasme du rêve américain avec policier se voyant déjà dans la police montée canadienne et autres clins d'œil amusés et amusants à la mythologie US (et spécialement à celle de l'actrice blonde la plus célèbre d'Hollywood qui aura fait chavirer le cœur de tant d'hommes), le tout pourtant solidement ancrée dans une France provinciale et fière de l'être.
Le Monde.Fr - "Poupoupidou" : en plein coeur d'un Jura polaire, un polar anémié et saugrenu
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