Stan Ridgway est l'un des grands conteurs de la musique américaine. Une sorte de Steinbeck sauvage et rusé qui vous propulse le long des chemins de fer délabrés du rêve américain. Le film noir est souvent au détour du canyon mais, ici les cow-boys et les indiens ne combattent pas, ils se baignent électriques et las, dans un néon criard et intermittent. Une plongée dans le whisky d'un motel abandonné sur le bord d'une route avec la voix de Ridgway, bien sûr, la boite à rythmes et autres percussions, la guitare twang[1], l'harmonica et l'ambiance épique façon musique de western...
Notes
[1] au son inspiré de la musique country & western, obtenu en remplaçant les cordes graves de l'instrument par celles d'une guitare basse, et une réverbération très amplifiée. Les spécialistes affirment que le vrai twang ne peut s'obtenir qu'avec une guitare baritone, dont les cordes sont lâches et vibrent longuement.
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