J'ai ramassé les mots qui trainaient.
Ils trainaient là par terre.
Sur vos ballades.
Aucun n'a êtes perdu.
Je les ai tous ramassés.
Après ma balade sur vos ballades.
J'ai conservé tous les mots que j'ai ramassés.
Sans y toucher, ils n'ont rien dit.
Craignant d'être perdu à jamais.
Non, je ne les ai pas trahis.
Pendant que je dormais sur les mots.
Vos ballades ont eu bien du chagrin.
Croyant être perdu à jamais.
Ils se tenaient les un et les autres par les lettres qui les tenaient.
Et moi insouciant, de tenir les mots d'or entre mes mains.
Un jour, je suis reparti sur ma balade où j'ai ramassé les mots de vos ballades.
Là, j'ai croisé une oie qui m'interpela.
Je t'ai vu ramasser les mots qui trainaient sur nos chemins.
Va, je te prête ma plume pour que tu te balades sur les mots, pour former une ballade.
Aussi tôt, l'oie se retourna et fit demi-tour.
À mon tour, je repris mon chemin.
Rassemblant les mots que j'avais oubliés.
Sans perdre une seule lettre pour former des mots, oubliez.
C'est le papier blanc qui était ravi de recevoir tant de mots.
C'est ainsi qu'en me baladant sur des mots perdus j'ai formé une nouvelle ballade.
3090 OVERIJSE, le dimanche 16 janvier 2011.
Thierry MAFFEI.