La beauté du blues, c’est sa pudeur. Souffrance, mélancolie et tristesse sont transmises de la plus belle des manières. Avec espérance. Nul besoin d’étaler son mal être, peut être suffit-il de l’exploiter ? Le blues est dénué de misérabilisme, il est forgé d’espoir. C’est selon moi ce qui fonde son intensité.
Le rock, quant à lui, tire sa beauté de sa simplicité. Pourquoi un morceau de Chuck Berry vous déshinibe t-il? Pourquoi le rock, peut être plus que le blues, fait il resurgir d’avantage votre grain de folie, votre démence ? La réponse se trouve dans la légèreté de son agressivité. Le blues est alors électrifié, il est épuré car filtré.
Le mélange des deux, vous l’aurez deviné, donne le blues rock. Je ne vous apprends rien mais je vous en donne un exemple: The black Keys. Ils incarnent à merveille cette symbiose. Les amoureux de Muddy Waters, Robert Johnson, Lutter Allison pour le blues ou encore ceux de Jimmy Page, Clapton ou Hendrix pour le rock ne seront pas déçus. Mais…un peu d’indulgence. A vous de juger.
The Black Keys – Unknown Brother
The Black Keys – ten cent pistol
The Black Keys – Never gonna give you up
The Black Keys – I’m not the one