Les multiples visages d'une terre
L’Auvergne se compose d'une multitude de " pays " qui ont chacun leurs particularités : échines rocheuses taillées sur le granite, longues plaines lumineuses ou vallées ombragées formées par les rivières. Le Bourbonnais marque l'apaisement du Massif Central vers le Nord avec sa campagne doucement vallonnée où paissent des vaches blanches.
Il est une constance en Auvergne : l'eau
Partout, sa présence se fait sentir, sous forme de lacs ou d'étangs bleus, de rivières à truite ou de sources vives. L'Auvergne a souvent été comparée à un gigantesque château d'eau dont les rivières s'étirent vers la Loire, le Lot ou la Garonne.
Dans la région des Monts Dore, l'eau se fait souterraine, invisible à l'oeil mais demeure en permanence sous-jacente, protégée par les couches de lave durcie, si pure et si légère que depuis longtemps on l'a met en bouteille à Volvic, ou au Mont-dore, une eau si riche et si bénéfique que dans onze stations thermales, on l'utilise pour soigner ou apaiser divers maux.
Autre composante essentielle du socle auvergnat : le granite
Il marque les paysages par des blocs moussus et arrondis par la force des vents. La roche, venue des profondeurs, a enfanté de vieux pays qui se ressemblent par de nombreux traits : le Livradois, le Forez, les Bois Noirs et les Monts de la Madeleine présentent des vallées, des croupes, des plateaux forestiers et des " hautes chaumes " faites de longues pâtures où paissent les moutons.
Au-delà de la chaîne des Puys, du côté le moins connu, les Combrailles s'étendent de part et d'autre de la vallée de la Sioule qui fait jonction entre le Nord du Massif du Sancy et les plaines du Bourbonnais.
La Margeride, plateau coupé de profondes vallées, rappelle les monts du Forez par ses paysages couverts de forets de pins. Au sud d'Aurillac, le pays de Châtaigneraie cantalienne a déjà des allures méditerranéennes.
Entre les monts Dore et l'entaille profonde creusée par la Dordogne, le plateau de l'Artense se présente comme un pays au relief tourmenté, émaillé de tourbières et de petits lacs, une contrée secrète mais attachante ouverte sur la montagne limousine.
Son voisin, le plateau du Cézallier, fait la jonction entre le massif du Sancy et les monts du Cantal. Ce pays est un concentré de paysages infinis qui s'étendent à perte de vue, un pays où l'arbre est très rare.
Au-delà de la Margeride se présente l’Aubrac ( sud-est du Cantal ) qui rappelle, par de nombreux aspects, les paysages du Cézallier. Plateau d'altitude où les burons et les murets de pierres sont rois, où la séparation entre terre et ciel est parfois confondante.
Mais en Auvergne, il est aussi de longues plaines dorées, fertilisées par les cours d'eau ( dont l'Allier et ses affluents ), que l'on nomme Limagnes.
Les colzas puis les tournesols colorent d'un jaune lumineux ces terres brunes, parfois noires, enrichies par le mélange savant des laves décomposées et des cendres volcaniques. Ici et là, surgissent quelques pitons rocheux comme la butte de Montpensier, au nord d'Aigueperse.
C'est dans ces riches plaines que se rencontrent les villes les plus connues de l'Auvergne, rendues célèbres par leur site ou la richesse de leur monuments : Riom, Clermont-Ferrand, Issoire, Thiers, Brioude mais également Saint-Pourçain-sur-Sioule, Vichy, Montluçon et Moulins sous les cieux cléments du Bourbonnais.
L'Auvergne conjugue les particularités et respire la diversité