Cette semaine ont été publiés les résultats de la 5e édition de l’Observatoire de l’e-pub. Cette étude, publiée par le SRI (Syndicat des Régies Internet) et réalisée par Capgemini Consulting, a pour objectif de « mesurer le marché français de la communication publicitaire online en observant l’évolution de son chiffre d’affaires net dans toutes ses dimensions (search,display,affiliation,e-mailing…)«
On y apprend entre autres qu’en 2010, la croissance a progressé et est passée en moyenne de 6% à 9%, pour atteindre 2305 millions d’€ (contre 2110 en 2009). Mais si l’on met de côté le Search, on observe que les comparateurs et le secteur mobile progressent très fortement, avec des hausses respectives de 19% et 23%. Seul l’historique e-mailing connait une baisse, de l’ordre de 9%.
La plus belle performance de cette année 2010 aura été dans le domaine de la publicité vidéo, qui a littéralement explosé : un budget multiplié par 2,5, passant ainsi de 12 à 30 millions d’€. À tel point qu’un phénomène de pénurie a été observé sur les espaces vidéos premiums (catch-up, contenus branding…), utilisés notamment par les acteurs de la grande consommation, en complément TV. En effet, l’interactivité désormais possible grâce à la pub vidéo sur le web séduit de plus en plus les annonceurs et le grand public (un des plus grands succès : la campagne Tipp-Ex « shoot the bear » sur Youtube, avec plus de 13 millions de vues en 3 mois).
Du côté des e-commerçants, le retargeting (technique consistant à vous proposer des articles en lien avec vos précédentes recherches) est de plus en plus utilisée, car plus efficace (la proposition est en effet très personnalisée). Mais le côté négatif de cette technique est que le consommateur pourra trouver le système trop « intrusif » ; il faudra dès lors éviter d’en abuser.
Conformément à ce qui était attendu, la publicité sur les réseaux sociaux continue sa progression. Avec 20,3 millions d’usagers en France (hausse de 26%), les annonceurs commencent à se développer sérieusement sur les différentes plate-formes, bien que nous n’en sommes encore qu’aux prémices. C’est pour cela que les entreprises doivent intégrer le fait qu’une communication réussie sur le web demande des moyens, notamment pour échanger de manière efficace avec les consommateurs/utilisateurs (cf la fanpage Nestlé lors du problème KitKat).
Enfin, la publicité sur mobile, grâce à l’explosion des smartphones, gagne en puissance : le média, jugé de très bonne qualité, suscite l’engouement de tous les acteurs, et les agences se multiplient. De plus, la création d’un outil de mesure d’audience par Médiamétrie aura contribué à stimuler les investissements.
- Prévisions
Capgemini Consulting nous affirme qu’en 2011, le marché de la communication online devrait poursuivre son développement avec une croissance de près de 12%. Avec le développement e-business de nombreuses marques off-line (telles que Zara, ou bien encore Auchan Drive), le flux d’investissement en communication digitale devrait être conséquent. Et avec 70% des PME qui ne possèdent pas (encore) de site Internet, les annonceurs locaux risquent également d’avoir du travail…