Saison 1, Episodes 1 et 2 sur 13
Diffusiopn vo : NBC – 9 janvier 2011
Un policier recherché pour un crime qu’il n’a pas commis endosse la cape et devient un héros dans le but de faire tomber le vrai coupable
Et encore une série de super héros à la télé. Mais après la déception No Ordinary Family qui se refuse à décoller après une demi saison, peut-on compter sur The Cape pour satisfaire les penchants super héroïques du public ou doit-il, ce public, rester fidèle à ce bon vieux et inépuisable Clark Kent de Smallville ?
Et la réponse est assez simple : tout dépend de si vous accrochez à The cape. Oui, c’est très bête dit comme ça mais The cape a vraiment un ton particulier et s’adresse finalement à un public précis. Il faut aimer le kitch ridicule qui s’assume totalement. Et je dois dire que le pilote était tellement improbable que j’en fus fasciné. j’ai aimé ce pilote. Par contre, je me suis fait chier comme une moule morte mazoutée devant le second. Comme quoi, cela ne tient pas à grand chose et rend donc délicat l’exercice de the cape.
Dans les bons points, le coté improbable et assez kitch est très bon. Comme le pauvre héros, on se retrouve pris dans un univers incroyable dans le pilote avec ce cirque voleur, le raton laveur cambrioleur, le nain catcheur, l’hypnotiseur qui fait une fixette sur les sous vêtements féminins portés par un homme et la cape à tout faire.
Le coté improbable est également renforcé par des dialogues écrits par un petit comique qui a mangé un clown. Les répliques sont d’une nullité affligeante mais à u ntel point que là encore, cela en devient drôle. Prenons l’exemple de la rencontre avec son fils et il lui sort « ne perds pas espoir, ne perds jamais espoir … et étudies tes maths ». Ou encore à la fin du pilote avec le commerçant « mais quel est ton nom ? » » je suis the cape » « ouais bah va falloir travailler là-dessus ».
Un autre bon point est aussi à mettre au crédit du contexte. La série a mis en place dans un contexte hyper cliché (le gentil-gentil contre le méchant trop méchant) un univers qui pourrait être très riche. La cape en elle-même est pleine de possibilités tout comme ses alliés du cirque. Cela pourrait donner quelque chose d’assez énorme si les scénaristes réussissent à développer cela en nous surprenant avec du toujours plus improbable.
Mais il y a des points noirs. On va commencer par la famille du héros. Casse couille au possible et nous offrant des magnifiques flashbacks sur le déballage du mixer. En fait, avec la mère et le fils, je revois la famille du messager des ténèbres dans la série du même nom. Elle aurait aussi pu rappeler la famille de George dans Dead like me sauf que Reggie dynamitait cela. Là le gamin a autant d’expressions qu’un mur et globalement, suivre la vie pépère de madame et fiston, je m’e nfous totalement. Et puis normalement, la famille d’un héros doit mourir pour que celui-ci puisse devenir un héros. Superman, Batman, Spiderman, … ils ont tous perdus leurs parents. Bon, il reste la tante May mais Spiderman ne peut rien faire contre un zombie highlander. Elle est increvable malgré ses 592 crises cardiaques en presque 50 ans de comics de l’homme araignée.
Un autre point noir vient du montage, particulièrement au début du pilote avec un enchainement de scènes et d’ellipses. Cela donne un résultat assez étrange, très haché mais utile quand on y réfléchit car cela évite de s’attarder trop sur l’ancienne vie pourrie du héros et permet d’évacuer les circonstances clichées de sa naissance en tant que the cape.
On peut aussi relever l’inutilité de nommer chaque arc comme un chapitre. Cela a assez peu d’intérêt vu qu’ils restent très plan plan et descriptif. Il serait intéressant d’offrir des titres décalés à cette occasion. On aurait pu imaginer, à la place de « la naissance d’un héros » un truc du genre « devenir un héros, cape ou pas cape ? » Oui, c’est nul mais cela serait dans le ton de la série.
Ils auraient pu aussi éviter de montrer Summer Glau derrière ses ordinateurs dans le générique parce que du coup, il n’y a pas le moindre suspens avec Orwell qu’on nous gache un certain temps.
D’ailleurs, elle sert à quoi Orwell ? Motivations, buts, raisons, on ne sait rien d’elle. Elle est là, se pointe au bon moment, aide quand il faut mais pourquoi ? C’est globalement un défaut de ces deux épisodes, ils ne développent pas les personnages. Oui, l’autre est super méchant et s’éclate à être super méchant. Mais pourquoi au juste ? Pourquoi le cirque aide the cape ? Cela laisse au final une impression que les personnages eux-même ne savent pas pourquoi ils font ce qu’ils font. Ils agissent sans aucune raison autre que « bah c’est écrit comme ça dans le scénario ».
Et cela pose plus problème au second épisode finalement. On peut comprendre qu’on laisse tout le monde sur la touche pour se concentrer sur the cape dans le pilote. C’est logique. Mais il n’y a aucune progression des autres personnages dans le second. Pire, on ramène la société secrête d’assassins parce que bon, ça fera cool qu’il se heurte à des assassins secrets.
Au sortir de ces deux premiers épisodes, je suis très mitigé. Le premier m’a beaucoup plus tellement c’était du n’importe quoi assumé mais le second m’a ennuyé profondément. Il manquait ce coté improbable qu’avait le premier épisode. Du coup, je ne sais pas trop si je vais continuer longtemps the cape. Tout dépendra des prochains épisodes, de si ils ressemblent plus au premier ou au second.
En tout cas, une chose est sûre, avec un peu plus d’application et un chouïa plus de fluidité, on aurait pu avoir un pilote excellent.