Revoir le film de Patrice Chéreau, même à la télévision (cette fois sur Arte), me permet de le voir autrement. J’avais souvenir d’une fresque historique complexe, faite de violences de toutes sortes, de foules courant, de chevaux galopant, de robes tournoyant, de mouvement incessant, de sang, de sang, de sang. Et j’ai, cette fois, vu des personnages qui se détachent d’un fond historico-romancé, qui se touchent de toutes sortes de façons, comme sait le provoquer le réalisateur. Les corps qui tombent les uns sur les autres dans les charniers, la main du bourreau (Tolsty) sur l’épaule de La Môle (Vincent Perez) qu’il vient de sauver, le baiser mortel évité de justesse par Henri de Navarre (Daniel Auteuil), celui passionné de Margot (Isabelle Adjani) et La Môle, le corps sanglant de Charles IX (Jean-Hugues Anglade) et son sang sur la robe de Margot… Une sensualité où se côtoient le désir et la mort.
Me sont revenues à l’esprit les coupures de presse exposées au Louvre.
Et je retrouvais aussi quelques-uns des acteurs du Rêve d’Automne, récemment vu au Théâtre de la Ville : Pascal Greggory, Michèle Marquais, Bernard Verley…