Avec " La mélodie est magnifique, ornée d'un célèbre solo de trompette, et dresse parfaitement le décor de ce retour en arrière un peu mélancolique. Cela n'empêche pas
Penny Lane " ( John Lennon, Paul McCartney de glisser dans le texte une allusion à l'argot local (Four of fish and finger pies) évoquant une spécialité " gastronomique " régionale à quatre sous (qui est un peu à Liverpool ce que les moules - frites sont à la Belgique) et une pratique tâtonnante par laquelle les " ados " s'initiaient, du bout des doigts, à la sexualité (littéralement la " tarte aux doigts "). Paul McCartney), les Beatles chantent la nostalgie, décrivant, avec la tonalité surréaliste qu'imprime le filtre du souvenir, les scènes de la vie quotidienne dans ce quartier de Liverpool. Wikipedia nous apprend qu'il a été baptisé ainsi en référence à James Penny, trafiquant d'esclaves au 18ème siècle. Fort heureusement, c'est le souvenir des Beatles, et non de cet ignoble personnage, que viennent honorer les nombreux touristes qui déambulent aujourd'hui dans ces rues de Liverpool.
Il est étrange et amusant de constater comment cette chanson suscite chez ses auditeurs la nostalgie du temps où elle était quotidiennement diffusée sur les ondes, alors qu'elle-même décrit la nostalgie de ses auteurs repensant à leur ville natale. Elle se termine, du reste, sur un dernier " Penny Lane " suivi de points de suspension, comme un écho qui s'atténue mais ne s'éteint jamais.