La semaine, dernière, je vous ai parlé d’une série anglaise passant sur la chaine E4 : Misfits. En décryptant les bons résultats (en terme de visiteurs) sur cet article, je me suis dit que vous seriez intéressé par un article dans le même ton, sur une nouvelle série télé peu connue en France mais qui fait un énorme carton en UK.
Ca parle de quoi ?
The Inbetweeners a déjà connu 3 saisons et sera bientôt en version cinéma dans les salles anglaises. C’est dire le succès de cette série qui d’apparence est des plus banales. Au lieu de suivre des cancres drogués (Skins), des cancres aux super pouvoirs (Misfits), ou des Geeks (The Big bang Theory), The Inbetweeners se focalise sur ces adolescents d’une banalité incroyable. Ni populaires, ni détestés, ils sont certainement à la pire des places : celle de l’indifférence.
Cette forme de classe moyenne de la société scolaire est soumise aux mêmes attentes que son pendant sociologique : se diriger vers le haut du panier en les copiant à l’extrême, tout en évitant d’être attirée par les tréfonds de la cour de récré.
La première saison démarre à l’arrivée de Will dans une nouvelle école. Habitué aux écoles privées, le look BCBG ne passe pas inaperçu dans ce lycée public. Il devient rapidement ami avec trois congénères : Simon, Jay et Nail. Will sert également de narrateur à l’histoire.
Pourquoi vous allez adorer ?
Le ton est résolument décalé, et très en raccord avec la réalité. Si Skins exagère dans sa vision souvent caricaturale d’une jeunesse qui se cherche, The Inbetweeners arrive à extraire l’essence même de la jeunesse banale. Des blagues lourdes et vaseuses parfois, une attirance pour la sexualité qui est plus reliée aux questions de découverte, de peur et « de ne pas être le dernier à l’avoir fait ».
L’image n’est pas aussi léchée que dans les autres séries de la chaine. Au contraire, on a l’impression que l’affaire a été tournée avec une caméra en basse résolution. Pourtant on retrouve une ambiance très intéressante. Selon moi, cette façon de tourner et la qualité de la photographie renvoient à cette impression de banalité. Une forme de banalité pathétique.
To conclude…
L’accueil a été excellent au Royaume-Uni. La série n’a eu de cesse de grimper dans les audiences au fil des trois saisons, pour finir par dépasser et doubler l’audience de Skins… c’est dire. Près de 4 millions de grands bretons ont regardé la série chaque semaine. Le show est ainsi devenue la série numéro 1 de la chaine. C’est pourquoi la production a décidé de décliner la série en un film dont le tournage a démarré il y a quelques mois.
Pour finir, la série a été couverte de prix et de nominations. Ce qui est preuve d’une reconnaissance autant du public que du milieu de la télévision.