On ne retire jamais un permis par plaisir

Escadron Départemental de Sécurité Routière

Le lieutenant Sébastien Gibier a pris le commandement de l'Escadron départemental de sécurité routière il y a quelques mois à peine. Il s'est penché sur les comportements routiers des Tarn-et-Garonnais.

Tout est dit ou presque dans cette phrase prononcée par le patron de l'Escadron départemental de la sécurité routière, le lieutenant Sébastien Gibier : « Quand on retire un permis de conduire, ce n'est jamais par plaisir. C'est essentiellement pour la protection de la personne qui peut mettre sa vie en danger par un comportement dangereux, mais qui peut, aussi, faire prendre des risques très importants à ses passagers ou à d'autres automobilistes ». Lors de cette année 2010, ce ne sont pas moins de 756 permis de conduire qui ont été retirés en Tarn-et-Garonne. Malgré cela, les chiffres de la sécurité routière (notre édition du8 janvier) laissent apparaître un nombre de tués en hausse, ce bien que l'on enregistre une baisse des accidents. Sur ce phénomène, l'officier de gendarmerie délivre cette analyse : « Ce qui m'a beaucoup marqué depuis mon arrivée en septembre (du peloton de l'autoroute de Boulogne-sur-Mer) c'est le nombre de jeunes conducteurs impliqués dans ce secteur des accidents mortels avec, très souvent à la clé, des facteurs d'alcoolémie et de stupéfiants ».

Des problèmes d'urbanisme

Parmi les facteurs qui jouent un rôle important dans la commission d'accidents routiers, il en est un qui n'a pas échappé à la vigilance du lieutenant Gibier et qui pourrait paraître étonnant : l'urbanisme. « Dans pas mal de cas, relève l'officier, on passe d'une route à distribution (entrées ou sorties de maisons) à une grande route de circulation comme Montauban-Montech notamment. À chaque fois que l'on se trouve dans ce cas de figure et que l'urbanisme se développe sur ces axes, on augmente les risques avec tout ce que cela induit. Si on y ajoute des fossés très profonds, des pontets, petits murs et autres platanes sans oublier les obstacles naturels comme les animaux, on s'aperçoit très rapidement que le moindre défaut de vigilance peut se payer au prix le plus fort. On doit aussi prendre en compte l'explosion démographique qui est en train de se produire dans le département et qui oblige à plus de prudence encore. » Alors des consignes de sévérité accrues pour l'année 2011 ?

« Comme en 2010, précise le lieutenant Gibier, nous serons toujours aussi intransigeants par rapport aux infractions importantes souvent provocatrices d'accidents graves. Nous sommes déjà très présents au bord des routes afin d'essayer que tout le monde puisse rentrer chez soi ou arriver au travail sain et sauf, c'est notre mission essentielle. Celle pour laquelle on nous a baptisés les Anges de la route ».

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Quarante-cinq gendarmes répartis sur trois sites

L'escadron départemental de sécurité routière est composé de quarante-cinq éléments au total. Tout en haut de la pyramide, on retrouve le groupement de commandement qui est basé à Montauban dans l'enceinte du groupement départemental de la gendarmerie. Cette structure est forte de quatre militaires. Le PMO (28 gendarmes) est basé au niveau du péage de l'autoroute à Bressols, de même que la BRI (Brigade rapide d'intervention) qui, elle, comptabilise trois éléments Enfin, la BMO de Moissac recense dix militaires.

Publié le 11/01/2011 11:42 | J.-Ph. Laulan

source :

http://www.ladepeche.fr/article/2011/01/11/987314-On-ne-r...