Nul n'ignore maintenant qu'en cette année 2011, on célèbre le bicentenaire de la naissance de Franz Liszt. Aussi de nombreuses interprétations de ses oeuvres ont-elles lieu partout. Une attire particulièrement l'attention, c'est celle qui à l'Opéra-Théâtre d'Avignon a permis d'entendre le 15 janvier La légende de Sainte-Elisabeth, Die Legende von der heiligen Elisabeth. C'était donc un événement auquel le public a été particulièrement sensible.
Par ailleurs, pour les wagnériens, les lieux où se déroule l'action, leur rappelleront Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg, et le tournoi de chant de la Wartburg.
L'exécution de l'oeuvre était précédée à 18h d'une conférence très documentée du musicologue Frank Langlois.
La distribution était brillante avec notamment Christina Dietsch en Elisabeth, Nora Gubisch en Comtesse Sophie et Marc Barrard en Ludwig. L'orchestre lyrique de Région Avignon-Provence, le choeur de l'Opéra Théâtre d'Avignon et le choeur régional Provence Alpes Côte d'Azur, étaient placés sous la direction du chef Alain Altinoglu. Autres articles avec des tags similaires
La Halle aux Grains, salle de concert à Toulouse, photo de BastienM le 18 mars 2008
La musique hongroise sera encore à l'honneur en ce mois de janvier, le dimanche 23 à 15h, à la salle Cortot de l'Ecole Normale de Musique, dans le 17e arrondissement de Paris, célèbre salle "Art déco" de 400 places due à l'architecte Auguste Perret et réputée pour son acoustique. Dans le cadre de la 14e saison Autour du piano. On y entendra Adagio pour violon et piano de Zoltán Kodály, le Quatuor à cordes N° 2 de Sándor Veress et le Quintette avec piano Opus 1 d'Ernő Dohnányi. Si Kodály et Dohnány sont bien connus, il n'en est pas tout à fait de même pour Sándor Veress. Cependant pour nos lecteurs il n'est pas complètement inconnu puisqu'en septembre 2009, nous leur avions parlé du concert qui avait été donné le 9 de ce mois, en l'église saint-Louis du vieux Toulon et au cours duquel l'assistance avait eu le privilège de découvrir les deux quatuors de ce compositeur né le 1er février 1907 à Kolozsvár en Transylvanie, l'actuelle Cluj roumaine. Béla Bartók lui enseigna le piano et Zoltán Kodály la composition à l'Académie Franz Liszt de Budapest. Dans la même institution, lui-même eut plus tard György Ligeti et György Kurtág comme élèves. Puis, il quitte son pays et s'installe en Suisse où il enseigne à l'Université puis au Conservatoire de Berne. Activité qu'il poursuit dans les années 1960 aux États-Unis. Il meurt le 4 mars 1992 à Berne. Veress a composé notamment plusieurs quatuors à cordes, des symphonies, des sonates pour violon et piano et pour violoncelle. On retrouvera salle Cortot la violoniste Agnès Pyka qui a fait une partie de ses études à l'Académie de Budapest où elle a obtenu le premier prix de violon et le premier prix de musique de chambre. Par la suite, elle a découvert la musique de Veress au Festival de la Roque-d'Anthéron près d'Aix-en-Provence et a souhaité faire connaître ses deux quatuors et les enregistrer avec l'ensemble Des Equilibres qu'elle a fondé en 2006 et qui comprend Isabelle Oehmichen au piano, Agnès Pyka et Cécile Gouiran au violon, Magali Demesse à l'alto et Yannick Callier au violoncelle. Ce second concerto, composé en 1936-37, a été créé à Paris cette année-là, il mêle néo-classicisme et musique populaire. Sandor Veress était alors assistant de Bartok et s'intéressait à l'ethnomusicologie.
Chez Hungaroton, le Concerto pour violon de Bartók paraît dans une version exceptionnelle avec Barnabás Kelemen accompagné par l'Orchestre Philharmonique National de Hongrie dirigé par Zoltán Kocsis. Le jeune violoniste, né en 1978, a commencé à étudier le viomon à six ans et à onze, il était admis à l'Académie Franz Liszt dans la classe d'Eszter Perényi, il en sera diplômé en 2001. Il a suivi les master classes de musiciens tels que Isaac Stern ou György Kurtag entre autres. Il a été lauréat de plusieurs prix et enseigne à l'Académie depuis 2005. En 2006, il a été fait chevalier dans l'Ordre du Mérite de la République de Hongrie. Ce concerto, Allegro non troppo, Andante tranquillo et Allegro molto, était dédié à Zoltán Székely par son ami Bartók. Il fut créé par ce violoniste le 23 mars 1939 avec l'orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam, sous la direction de son chef mythique Willem Mengelberg.
Colette Dehalle, le 16/01/2011