La journaliste et Bonux

Les consommateurs n'ont souvent acheté la lessive Bonux que pour les petits objets ensachés enfouis en sa poudre immaculée. Et le "cadeau Bonux" est entré dans le langage courant. « Tu l’as eu où ton permis ? Dans un paquet Bonux ? »
A l’écoute régulière des informations, mes bras n’en finissent pas de tomber.
Essayez plutôt de comprendre la phrase suivante, écrite lue relue dite par une journaliste, et diffusée en boucle ce samedi sur i-télé. Evoquant l’hommage rendu aux deux Français tués au Niger, à Linselles (Nord), leur ville d'origine, elle déclare :
« Des allées et venues incessantes. Et l’émotion, même si la plupart sont des anonymes. »
La journaliste avoue-t-elle implicitement sa déception ? Préférait-elle un ministre, la gorge nouée par l’émotion, deux ou trois personnalités à son tableau de chasse ?
Les journalistes qui fustigent aujourd’hui l’incurie grammaticale et sémantique d’un Nicolas Sarkozy feraient bien de revoir leur copie.
Notre envoyée spéciale a-t-elle glané ses grades de journaliste dans un paquet de lessive Bonux que cela ne me surprendrait pas.
« Des allées et venues incessantes. Et l’émotion, même si la plupart sont des anonymes. » L'est bancale, sa phrase. L'est pas correcte. Et l'émotion, virgule, même si la plupart, sous-entendu "de l'émotion" sont des anonymes. Gné ?