Lara Croft c'est moi et le sioux est une énigme. Je creuse les tombes pour y découvrir des trésors. il est mon envers (ou l'endroit, c'est selon!), l'autre moitié de moi, l'âme-soeur, avec les défauts et les qualités. C'est les mêmes. J'ai beau essayer de m'accrocher des oeillères salvatrices, il revient toujours, par un (une?) interstice oublié(e). Reprend mon coeur comme on arrache une mauvaise herbe, me culpabilise et me fait tous les reproches du monde, oui nous sommes mauvais, mais lui, il est rusé. Parfois, j'aimerais que les rêves se matérialisent, d'un coup d'un seul, il serait là, devant moi à sourire en coin, à s'amuser de l'émotion qu'il provoque. Il parle seulement radicalement, pas une phrase qui ne veuille rien dire, c'est carré, direct, court, concis et les flèches atteignent leur but. Je me demande seulement si il croit à ce qu'il dit, si il est aussi convainquant pour lui-même. Il dit que causer avec moi c'est comme une partie d'échecs et que j'ai toujours deux coups d'avance. Si seulement c'était vrai... Il dit toutes sortes de choses essentielles et je voudrais le croire. Il veut être unique, il ne sait même pas qu'il l'est, impossible de passer à côté de soi-même en version opposée, il pointe le sud quand je regarde au nord et il revient quand je me crois libre. A deux on se posent des milliers de questions, pas un pour rattraper l'autre, je l'aime , il m'aime, mais on est pas doués pour ça. Des chasseurs qui se prennent pour des proies, mais ni lui , ni moi n'avons pratiqué le rôle de la proie, alors on est obligés d'inventer, de créer, vaincre le temps et la distance. Le temps et la distance l'obsèdent, des vautours tournoyant au dessus de ses longs cheveux.
En attendant, je trace, j'écris l'histoire de Mina, Salander en moins trash, je tricote comme une bête et les fils s'emmêlent les uns aux autres, je dévore du Vargas au kilomètre.