S'enfuir.
Ah, voilà qui est intéressant !
Donc, il suffirait de cueillir deux ou trois escampettes bien mûres, de les laisser sécher à coeur avant de
les réduire en poudre, puis de mélanger cette dernière avec un peu de bave de crapaud et de fiente de cormoran, pour obtenir une mixture capable de permettre à un fuyard de courir bien plus
vite ?
Ah mais, que nenni !
D'abord, comme les escampettiers n'existent pas sous nos latitudes (ni ailleurs, me dit-on en régie), on
aurait bien du mal. Et, de nos jours, la fiente de cormoran n'est plus ce qu'elle était, ma bonne dame !
Ce qui prouve incontestablement qu'il faut chercher dans une autre direction.
C'est donc en allant plutôt par ici, à peu près vers le nord-nord-est (mais on peut aussi aller par là, si on
préfére) qu'on découvre que l'escampette est un diminutif de 'escampe' qui, au XVIe siècle, désignait la fuite, mot lui-même issu du verbe du XIVe 'escamper' qui voulait dire 'fuir' (mais qui
était considéré comme un mot vulgaire).
De nos jours, le mot 'escampette' n'est plus utilisé que dans cette locution qui date du XVIIe
siècle.
Quant à la poudre, on ne sait pas vraiment s'il s'agit de celle qui, en explosant, provoque la fuite, ou plus
probablement de la poussière du chemin que soulève le fuyard en courant.
Source : http://www.expressio.fr