Magazine Poésie

Prendre la poudre d'escampette

Par Arielle

S'enfuir.
Ah, voilà qui est intéressant !


Donc, il suffirait de cueillir deux ou trois escampettes bien mûres, de les laisser sécher à coeur avant de les réduire en poudre, puis de mélanger cette dernière avec un peu de bave de crapaud et de fiente de cormoran, pour obtenir une mixture capable de permettre à un fuyard de courir bien plus vite ?
Ah mais, que nenni !


D'abord, comme les escampettiers n'existent pas sous nos latitudes (ni ailleurs, me dit-on en régie), on aurait bien du mal. Et, de nos jours, la fiente de cormoran n'est plus ce qu'elle était, ma bonne dame !
Ce qui prouve incontestablement qu'il faut chercher dans une autre direction.
C'est donc en allant plutôt par ici, à peu près vers le nord-nord-est (mais on peut aussi aller par là, si on préfére) qu'on découvre que l'escampette est un diminutif de 'escampe' qui, au XVIe siècle, désignait la fuite, mot lui-même issu du verbe du XIVe 'escamper' qui voulait dire 'fuir' (mais qui était considéré comme un mot vulgaire).
De nos jours, le mot 'escampette' n'est plus utilisé que dans cette locution qui date du XVIIe siècle.
Quant à la poudre, on ne sait pas vraiment s'il s'agit de celle qui, en explosant, provoque la fuite, ou plus probablement de la poussière du chemin que soulève le fuyard en courant.


Source : http://www.expressio.fr


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Arielle 5596 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines