Magazine Culture
En raison d'un succès fort mérité au Théâtre la Bruyère le spectacle poursuit sa lancée au Théâtre des Mathurins dont la programmation est décidément bien attrayante.
Isabelle Georges mène en quelque sorte la revue pour nous conter la vie de Norbert Glanzberg, un compositeur dont le nom ne dit pas grand chose au public qui pourtant est capable de chanter beaucoup de chansons par cœur.
Il a fait flâner Yves Montand sur les grands boulevards. Il a joué le coup du souviens-toi à Edith Piaf :
Padam...padam...padam...
Il arrive en courant derrière moi
Padam...padam...padam...
Il me fait le coup du souviens-toi
Pétula Clark reprendra cette chanson. Mais on connait davantage le vieux chariot qu'il lui a fait tanguer dans toutes les langues (Sul mio caro en italien, Cherrio en espagnol, I will follow him en anglais)
Il a composé aussi pour Dalida Tout se termine ( ... dans la nuit qui va nous séparer). Il met en rang les Soldats de l'amour pour Mireille Mathieu en 1973. Et c'est encore lui qui fait tourner le Manège d'Edith Piaf.
Isabelle Georges et ses musiciens mène la soirée tambour battant, avec tendresse aussi.
Voilà un spectacle dont on ne serait pas surpris de voir dans la liste des nominations Molières en catégorie spectacle musical comme les journalistes de Télématin le supposent déjà :
J'ai un peu regretté tout de même que le regard de la chanteuse se perde régulièrement dans les rangs de la corbeille mais le parterre fut largement sollicité lui aussi le temps des rappels et nous avons joyeusement entonné avec elle Nabuchodonosor.
Nul besoin d'être né avant-guerre pour passer une soirée très vivifiante.
Padam, padam d'isabelle georges, avec ses musiciens Frederik Steenbrink, Jérôme Sarfati et Édouard Pennes dans la grande salle du Théâtre des Mathurins, 36 rue des Mathurins, 75008 Paris, 01 42 65 90 00