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Broadcasting Error

Publié le 14 janvier 2011 par Luxyukiiste

Broadcasting Error
Trish Keenan est morte. La nouvelle est tombée ce matin sur le site du label Warp. La voix de l’exceptionnel groupe anglais s’en est allée, vaincue par une pneumonie qu’elle combattait depuis deux semaines. Une occasion bien triste de faire la lumière sur un groupe injustement méconnu.
Depuis 15 ans, Broadcast enchantait les oreilles des mélomanes avec ses chansons rétro-electro-psychédéliques, pleines de petites merveilles sonores et dissonantes, apaisées par la douce voix de Trish. Des chansons évidentes et immédiates qui ne négligeaient pas pour autant l’expérimentation, comme le montrent les hors-série instrumentaux Microtronics. Mais c’est avec The noise made by people et Haha Sound que Broadcast a enfanté ses plus belles ritournelles, entêtantes et rafraîchissantes, souvent nimbées de ces délicates touches électroniques si caractéristiques. Des tubes indie-pop qui resteront comme Come on let’s go, Colour me in, Look Outside, et des reprises comme ce Valerie inspiré par la bande originale du film Valerie and her week of wonders de Jaromil Jires. Un son unique mais en même temps mutant, car après un Tender Buttons plus direct, le groupe plongeait à nouveau dans l’expérimentation avec Broadcast and The Focus Group investigate Witch Cults of the Radio Age, album étrange de chansons bizarres, parfois chantées, parfois non. Malheureusement, la suite, comme vous vous en doutez, n’aura pas lieu.
Sur le net français, on note quelques réactions, notamment chez les Inrocks qui rendent un bel hommage à la chanteuse disparue. Et à la rédaction de Chronic’art, l’émotion ne peut être que profonde, car Broadcast fut toujours un groupe de référence pour eux, présent dans le top musique des dix ans d’existence du magazine. C’est aussi grâce à eux que je l’ai découvert.
Life is a bitch : quand n’importe quel crétin continue de souiller le monde, les meilleures s’en vont à 42 ans. Désormais, les chansons de Broadcast ne sonneront plus jamais pareil. Mais pour se consoler, on peut se dire qu’elles deviennent définitivement cultes. Un mal pour un bien. R.I.P. Trish.

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