La dette des Etats financée par leurs propres Banques Centrales constitue le deuxième levier de création monétaire après celui des banques privées. Il est donc crucial de se faire une idée de la hauteur de ces dettes en relation avec la totalité de monnaie en circulation. Un rapport trop élevé et c'est la mesure d'une pression extrême de l'Etat sur les choix économiques, un rapport trop faible, et c'est la mesure d'une pression extrême des banques sur ces mêmes choix économiques.
Sans le revenu de base, le citoyen est dans les deux cas hors du jeu, et totalement dépendant des deux monstres monétaires. Il est forcé de travailler pour les vassaux des premiers ou des seconds... Un choix qui empêche toute croissance libre de l'innovation, et favorise la copie, la triche, et la corruption au profit des centres de spoliation.
Alors que nous vivons une "crise des dettes souveraines", il est intéressant de se faire une idée précise des forces en jeux, notamment au sein de la zone euro. Tout d'abord jetons un oeil sur la dette publique par habitant en zone euro selon les pays :
Puis cette même dette publique en rapport avec le PIB :
Enfin on notera que l'ensemble des Etats de la zone euro cumulent une dette totale de 6 000 milliards d'euros, soit environ 60 % de la masse monétaire !
On peut se poser légitimement la question du "juste poids" que doit "peser" un Etat dans une économie. Mais sans connaître à quel niveau d'émission monétaire il se situe, il est impossible de se donner de véritables règles...
Et sans revenu de base, il reste quoi dans un tel système comme liberté économique pour les individus ?
Pouvons nous encore longtemps ne pas voir que c'est cette structure même et ces anciens présupposés quant à la nature de la monnaie qui sont la racine même des crises cycliques ?