Nous vous évoquions ici la sortie du livre Un coup à prendre, premier roman de Xavier de Moulins.
Afin de parler du choix du sujet et du livre en lui-même, l’auteur a bien voulu répondre aux questions du Mediateaseur. Bonne lecture.
Bonjour Xavier,
Vous venez de publier votre premier roman Un coup à prendre. On vous connait animateur, comment êtes-vous arrivé à l’écriture ?
En fait, ce premier roman ça fait à peu près 2 ans que je suis dessus, et j’ai eu l’idée il y a à peu près 3 ans. L’écriture, j’ai toujours aimé ça, j’ai fait des études littéraires, donc c’était à la fois un rêve, un projet, une envie. C’est quelque chose de très intimiste et je dirais que c’est dans le prolongement naturel de mes centres d’intérêts.
Ce roman est en librairie depuis quelques jours maintenant, comment vous sentez-vous ?
On se sent fébrile car ça ne vous appartient plus. C’est aux lecteurs de juger et, j’espère, d’apprécier. A vivre, c’est une période assez étrange.
D’où est venue l’idée de faire un livre dont le personnage serait un père célibataire ?
J’étais au parc un jour avec mes enfants, j’étais moi-même à l’époque père célibataire, et je m’amusais à deviner lesquels étaient célibataires, lesquelles ne l’étaient pas. J’ai pas mal d’amis aussi, je regarde le monde. Je me suis dit qu’il y avait un sujet à faire pour essayer de démystifier cette image politiquement correct de paternité. J’avais envie de tricoter quelque chose autour de ça. La vie c’est magnifique et parfois c’est chiant, et bien les enfants c’est pareil, et j’avais envie de m’amuser avec cette situation-là.
Le style est très actuel avec par exemple des allusions à de la technologie de nos jours que les enfants apprécient. C’était une volonté de votre part ?
Disons que je n’ai pas cherché à sophistiquer, c’est vraiment mon écriture. Il n’y a pas de recherche ni d’intention. C’est comme ça que j’ai ressenti les choses dans la manière de les exprimer.
Pouvez-vous nous parler un peu de votre personnage ?
J’espère avoir fait un livre assez féministe et j’avais envie, plutôt que de créer un personnage qui rejette la faute sur les autres, comme on voit souvent dans la littérature, que le mien commence par un grand mea culpa. Il a vraiment des travers, mais à côté de ça, il a vraiment des côtés touchants et attachants. Des erreurs, on en fait tous, et il arrive à grandir et à évoluer à travers le regard de ses enfants.
On l’évoquait, le père célibataire est rarement un personnage de littérature. Avez-vous réussi facilement à faire accepter votre projet aux éditeurs ?
J’ai la chance d’avoir rencontré Marion Mazauric du Diable Vauvert qui est une femme qui comprend très bien les hommes (rires). Elle a tout de suite était séduite par le sujet et par le thème, et elle m’a encouragé. C’est une maison d’édition exigeante et j’ai donc beaucoup travaillé dessus pour arriver à ce résultat.
Le Mediateaseur remercie une fois de plus Xavier de Moulins pour cet entretien et espère vous avoir donné envie de lire Un coup à prendre.