En ces périodes de soldes, faire la moindre économie et limiter les dépenses, voilà des objectifs qui parlent aux Français. Encore plus quand le message est matraqué à longueur de journée… Pourtant cette affirmation cache une réalité bien différente !
Les chiffrent parlent d’eux-mêmes : depuis trois ans, les dépenses des assureurs pour la seule garantie bris de glace augmentent chaque année de 15%. Comment expliquer une augmentation si importante dans un intervalle de temps aussi réduit ? Une batterie de piverts écume-t-elle la France à la recherche de pare-brise sans défense ? Non. La responsabilité en incombe à un autre genre de nuisibles. Parmi eux, un certain « Olivier de chez Carglass ».
Comment ce personnage, pourtant d’apparence si « sympathique », peut-il être à l’origine d’une hausse de nos primes d’assurances ? Chacun de vous connait la réponse. Non ? Si si ! La preuve :
« Vous pensez que cet impact est trop petit et que ça ne vaut pas le coup de s’en occuper. Quand il fait chaud comme aujourd’hui, on met la clim. Et voilà, l’impact n’a pas supporté le changement brutal de température. », dit-il.
Par ce slogan entêtant, l’entreprise Carglass, mais ce n’est pas la seule, utilise une technique commerciale éprouvée consistant à angoisser l’automobiliste, pour ensuite le convaincre plus facilement de venir faire réparer son pare-brise directement dans un centre dans lequel le message de dramatisation sera repris, enjolivé et amplifié.
Pourtant, aucune raison de paniquer en présence d’un impact sur un pare-brise ! De plus, selon les normes du Contrôle technique obligatoire, la réparation d’un pare-brise pour des questions de bonne visibilité n’est nécessaire que s’il comporte un impact de plus de 3cm ou une accumulation de trois impacts de plus de 1cm. En dehors de ces cas, et malgré ce que les réparateurs essaient de nous faire croire, la voiture peut tout à fait continuer à circuler !
Là où ce genre de publicité se transforme clairement en technique de manipulation, c’est lorsqu’on essaie de nous faire croire que ces réparations ne nous « coutent rien ». Pour bien comprendre, voici, de manière simplifiée, comment fonctionnent les assurances en matière de bris de glace :
Le remplacement d’un pare-brise est une opération coûteuse, en moyenne 540 euros. La réparation d’un impact, lorsqu’elle se justifie pour des raisons de sécurité, représente une dépense beaucoup moins importante, de l’ordre de 20% d’un remplacement. Pour des raisons de bonne gestion évidente, les assurances ont donc plutôt intérêt à faire accepter au client une réparation plutôt qu’un remplacement. Pour encourager cette opération, les assureurs ont alors supprimé l’application de la franchise et le client n’a plus à la supporter.
Ce mécanisme a parfaitement été compris et utilisé par le leader du secteur de la réparation (« la réparation ça ne vous coute rien »), afin de développer son activité commerciale de réparation des impacts superficiels, activité qui s’assimile plus à un lifting qu’à une réparation. L’assuré ne payant aucune franchise, il ira donc bien volontiers faire « relifter » son pare-brise, pensant faire une bonne affaire. Le hic, et les chiffres cités en début d’articles le démontrent, c’est que ces injections de résine ont pour effet de faire augmenter les primes d’assurances, ce qui commence à coûter très cher à l’ensemble de la collectivité des assurés !
Les réparateurs, devenus maitres dans l’art du maniement de la franchise, seraient bien inspirés de revenir au sens originel de ce mot et de dire enfin la vérité à leurs clients sur le peu de danger que représente la majorité des impacts. L’automobiliste redeviendrait alors l’homo œconomicus qu’il est censé être et se poserait les vraies questions : la réparation est-elle nécessaire ? Combien coute-t-elle ? Deux questions rationnelles qui sans aucun doute feraient baisser nos primes d’assurances… Qui sait, peut être même qu’ « Olivier » disparaitrait enfin de nos écrans !
Pour aller plus loin sur toutes ces questions et connaitre le comportement à adopter face à ces dérives, vous êtes libres de cliquer ici pour consulter le dossier de 40 millions d’automobilistes.