Jusqu'où les religieux de tout poil feront-ils reculer les limites de l'imbécillité ??? Hier, comme je le disais dans mon billet n° 366, c'était l'évêque de Cordoue qui nous promettait un monde à 50% homosexuel grâce à un merveilleux complot laïcard, aujourd'hui, ce sont les corbeaux baptistes qui établissent un rapport entre les inondations australiennes et « le Mardi-gras de Sydney » qui est la Gay-Pride locale.
S'il est tombé des oiseaux morts dans certains villages du grand sud des USA, c'est aussi la faute aux pédés, dont la plupart ont pourtant fui depuis longtemps ces états inhospitaliers, berceaux de l'esclavage et du racisme, pour des états côtiers plus accueillants.
Si vous vous souvenez, lors du tsunami qui frappa l'Indonésie en décembre 2004, on avait déjà accusé l'orgasme en général et les homosexuels en particulier d'avoir provoqué le séisme et la catastrophe... C'est ce que disaient d'une seule voix les imams allumés et les fous furieux chrétiens de www.godhatesfags.com dont le site est curieusement inaccessible ce matin. -Qui s'en plaindra ?-.
Les associations LGBT et des droits de l'homme réclament en hurlant que la république française et son chef de clique qui-sauve-l'euro-le-monde-et-le-reste se mêlent de dénoncer hautement la situation au Cameroun, où les journaux publient des listes de gays avec leur adresse et téléphone, ce qui les expose à la vindicte populaire pour ne pas dire au lynchage. L'association Aides publie un communiqué pour tenter d'enrayer le massacre. En voici le texte intégral :
Communiqué 13 janvier 2011
Croisades anti-gay au Cameroun : l'Etat Français doit réagir !
Le Cameroun est aujourd'hui le théâtre de réactions homophobes d'un autre âge. Insupportable négation de la dignité humaine, la stigmatisation dont sont victimes les homosexuels est une menace directe pour leur santé et contribue à nourrir l'épidémie de VIH. AIDES appelle la France à une réaction publique.
Mis en place le 22 décembre dernier par des associations LGBT et antisida camerounaises, le « Projet d'assistance et d'encadrement des minorités homosexuelles » (PAEMH) a fait couler un véritable torrent de boue homophobe dans la presse. Soutenu par l'Union Européenne (UE) à hauteur de 300.000 euros, ce projet axé sur la défense des droits des minorités sexuelles a ravivé une haine et une violence inouïe dans tout le pays. A tel point que le Cameroun s'apprêterait à refuser purement et simplement ce financement de l'UE et mettre un terme à ce projet. Une telle décision serait de très mauvais augure pour l'avenir des programmes de prévention et d'assistance envers la communauté gay camerounaise, pourtant particulièrement exposée au risque VIH. De récentes études menées dans différents pays d'Afrique soulignent en effet une prévalence considérablement plus élevée au sein de la communauté gay que dans le reste de la population, en raison notamment de la stigmatisation et de la discrimination dont elle fait l'objet, qui rendent plus difficile l'accès à la prévention et aux soins.
Un projet capital face à une législation archaïque. Les relations homosexuelles au Cameroun sont encore considérées comme un délit par l'article 347 bis du Code Pénal, et passible de 6 mois à 5 ans de prison ferme. Face à cette législation particulièrement hostile, ce projet s'était donné pour objectif la réduction des interpellations et gardes à vue abusives de personnes homosexuelles, l'assistance aux détenus et un meilleur accès aux soins et aux traitements anti VIH. Le porte-voix de ce projet, Maître Alice Nkom, se bat sans relâche pour l'abrogation de l'article 347 bis. Elle est aujourd'hui menacée de mort et de viol en raison de son combat pour le respect des droits humains.
Un pas en avant, deux pas en arrière : le gouvernement camerounais s'était pourtant engagé auprès du Fonds Mondial de lutte contre le Sida à intégrer les minorités sexuelles et les populations vulnérables dans son plan de lutte contre le VIH. Or le 9 janvier dernier, le Conseiller Technique N°1 du Ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a publiquement jugé illégales les associations impliquées dans ce projet, accusant Me Nkom de « crime contre la loi » pour ses prises de positions en faveur des homosexuels.
AIDES dénonce cette incohérence notoire et rappelle que toute forme de discrimination est incompatible avec une politique de lutte contre le sida efficace. En sa qualité d'inspiratrice de la Déclaration pour la dépénalisation de l'homosexualité, ratifiée par 66 pays le 18 décembre 2008 à l'ONU, la France doit saisir cette occasion en réaffirmant haut et fort son engagement dans le combat international pour la dépénalisation de l'homosexualité.
AIDES fait part de sa profonde indignation et demande à l'Etat français de condamner publiquement les violences dont les minorités sexuelles et leurs défenseurs font l'objet, au Cameroun comme dans le reste du monde.
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Contact presse :
Maître Alice Nkom (ADEFHO Cameroun) - 00 23 799 90 31 90
Antoine Henry (AIDES) - 06 10 41 23 86
Dessin de Large sur http://sarkostique.over-blog.com
Or quand on voit la promptitude avec laquelle le Sarkoland vole au secours des ouvriers et des chômeurs tunisiens mitraillés dans leurs propres rues, on imagine l'empressement avec lequel il va claquer le bec d'un des états les plus prospères du coin, grand fournisseur de cacao, de bauxite (aluminium) et de diamants...
Tiens, justement, puisqu'on parlait de notre grand président, en préparant la campagne contre lui, je me suis souvenu que ses proches avaient du le dissuader de mettre en chantier son projet de dépénalisation du droit des affaires. Pour faire simple, le vol en col blanc, c'est pas du vol et on ne condamne pas.
En relisant (en diagonale) l'œuvre du philosophe, je suis tombé sur « Libre » , un pensum édité en 2003 dans lequel on peut lire :
« Ne serait-il pas plus juste de réserver la prison à la seule punition des crimes et délits ayant porté atteinte à l'intégrité physique de la victime ? »
Preuve que mettre l'état en coupe réglée, ça le travaille tout de même depuis assez longtemps.
Et enfin quelques plus ou moins bonnes nouvelles du côté de Linux. Après l'Inde, la grande fédération de Russie adopte une politique d'indépendance informatique vis-à-vis de Microsoft et autres systèmes trop contrôlés par les Américains en général et les bourses occidentales en particulier.
C'est donc une version de Linux adaptée à l'univers russe que Poutine a décidé de mettre en route et d'appliquer, avec des moyens et un budget et des moyens d'une ampleur encore inconnus à ce jour en matière de politique informatique.On se serait passés d'un allié qui ne voit pas la même chose que nous quand il entend le mot « libre », mais bon... Vive le logiciel libre !