En avril 2010, je m'étais étonné du manque de femmes au sein de l'équipe dirigeante provisoire du Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves) : Le Mouvement des entrepreneurs sociaux, entre mecs ?. Comme le monde est petit, Tarik Ghezali, actuel délégué général de l'association, m'avait gentiment répondu et promis de faire un effort, me donnant rendez-vous après le congrès fondateur du 14 octobre 2010 (lire son commentaire).
- 30 % des créateurs d'entreprises en France sont des créatrices ;
- 53 % des "cadres, professions intellectuelles et chefs d'entreprises" dans l'économie sociale et solidaire sont des femmes ;
- d'ici à 3 ans la parité tendrait à devenir obligatoire dans les CA du CAC40 et qu'il était dommage de ne pas être à la pointe en tant que mouvement militant pour une économie humaine, solidaire.
Le congrès du 14 octobre devait donc "rééquilibrer" les choses. Que constate-t-on ? Au Bureau, toujours une seule femme (la trésorière) soit 16 %, ainsi qu'uniquement des vice-présidents hommes. Au CA, un petit effort a été fait : on passe de 3 femmes sur 19 à 7 femmes sur 28, la proportion passe donc de 15 % à 25 % de femmes dans l'instance décisionnaire. Louable effort même si on est loin du 50 %.
Cela n'enlève rien aux buts du Mouves, dont le principal est fédérer et représenter les entrepreneurs sociaux, c'est-à-dire des entrepreneurs motivés avant tout par l’intérêt général, pour qui le profit est un moyen et pas une fin en soi. Des entrepreneurs qui partagent équitablement les richesses qu’ils créent. Tout est dans la rubrique Vision.
Je n'irai donc pas jusqu'à dire que c'est rédhibitoire, mais cela montre qu'il y a encore un peu de travail à faire, auprès des hommes comme auprès des femmes, pour que les instances de pouvoir soient largement paritaires. Y compris dans des secteurs a priori militants progressistes.
Salarié de l'Atelier, je tiens à préciser que ces propos n'engagent que moi.