Il est, dit-il, "au côté du peuple tunisien". Bien. Mais de quel peuple exactement ? De celui des officiels et des privilégiés qui pillent ce pays depuis 50 ans ? Ou de celui de l'immense majorité de leurs victimes ? Cela n'a rien d'évident.
Reprenons ses déclarations plus qu'alambiquées. "Depuis le début de ces événements, j'ai veillé à être en contact avec les uns, les autres et notamment les organisations syndicales, politiques, démocratiques dans leur diversité. Toutes et tous connaissent mes convictions, mes convictions sont les mêmes de part et d'autre de la Méditerranée".
C'est d'une clarté ! Où est la condamnation de la répression ? Et parmi ses "contacts politiques" exclut-il ceux qui font tirer sur la jeunesse ? Rien ne l'indique.
Au contraire : "Mes amis tunisiens, quelles que soient leurs opinions et elles sont différentes, souhaitent que je sois à leurs côtés et que ma manière de défendre le peuple tunisien soit une manière utile, pas égoïste, pas proclamatrice, mais qu'avec mes convictions connues de chacune et de chacun je sois à leurs côtés pour tenter d'être utile".
Bref, il est aux côtés de tout le monde. Une bouteille à l'encre pour masquer le fait que ce prétendu défenseur des droits de l'homme et éternel donneur de leçons au nom de Paris et du socialisme ne condamne pas les oppresseurs et les prébendiers.
Que craint-il exactement ?
Pour se rattraper, une seule solution : qu'il mette à la disposition des résistants tunisiens son pied-à-terre bizertin, ça aurait une autre gueule que de distribuer des médailles en chocolat - pardon en vermeil - de la ville de Paris en chevrotant des formules creuses sur les droooooooits de l'hoooooomme.