En ce mois de janvier du début du XXIe siècle arrêtons nous sur ce reliquaire daté du dernier quart du XIIe siècle. C’est une pièce d’art Roman, le courant artistique dominant de l’Europe occidentale des XIe et XIIe siècle. D’un point de vue artistique cette époque est dominée par les clercs qui produisent un art religieux où Dieu est exalté. D’ailleurs La quasi totalité de l’art est destiné à l’Église que ce soit en matière d’architecture, de peinture ou de sculpture.
Il s’agit d’une châsse ou reliquaire c’est à dire un coffret d’orfèvrerie où sont gardées les reliques d’un saint. Selon la notice du musée il est en émail champlevé sur cuivre doré, ce qui veut dire que l’émail a été logé dans des alvéoles creusées dans l’épaisseur même de la plaque de métal. Il provient de Limoges qui, au XIIe siècle, devient la capitale de l’émaillerie européenne.
Il fut canonisé dès 1173 et sa tombe devint un lieu de pèlerinage, faisant de Canterbury l'un des trois lieux saints les plus connus d'Europe. A la suite du scandale suscité par l'assassinat de Becket, Henri II dut confesser publiquement son repentir et fut contraint par le pape de retirer les Constitutions de Clarendon.
Le reliquaire est exposé au premier étage de l’aile Richelieu, en salle 2.