Romainville, le 12 janvier 2011
Propos du père François,
J’écris trop en ce moment, mais je ne veux pas laisser sans réponse un écrit de Philippe Guglielmi, qui ne m’est pas adressé, mais me met en cause ; les insultes qu’il renferme à mon sujet (« jet de fiel » ou autre) m’indiffèrent, car c’est la loi du genre. En revanche, j’y relève un certain nombre de contre-vérités sur lesquelles je vais m’expliquer sans hargne.
Mon cher Philippe,
Tu n’as pas répondu favorablement à l’invitation qui t’était faite d’assister à l’inauguration d’une agence immobilière (que je ne nommais pas dans mon mail).
Dans cette réponse, tu me mets longuement en cause, et tu as rendu quasi public ce mail (qui ne m’était pas adressé).
Plusieurs de mes amis l’ont reçu et me l’ont fait savoir.
Cela me choque d’autant moins que cela me permet de te répondre de la même façon.
J’avais déjà en tête une réponse piquante dont tu aurais conservé le souvenir.
Et puis, Stéphane Weisselberg est passé à la maison et m’a fermement invité à tempérer mes ardeurs.
J’écoute toujours (peu ou prou) les conseils de Stéphane sans pour autant (contrairement à ce que pensent et disent certains crétins) le suivre sur le plan politique qui ne me concerne pas.
Je me contenterai donc de te répondre point par point.
1° Ce n’est pas à cause de mon mail que tu n’assisteras pas à l’inauguration de l’agence immobilière puisque tu présentes ta candidature de suppléant aux cantonales (que diable vas-tu faire dans cette galère, alors que les conseils généraux sont condamnés sous trois ans, ce qui est une très bonne chose ?) à la même heure et dans un autre lieu.
Pourquoi inventer une autre raison ?
2° Je n’ai pas besoin de « monter » Elizabeth Guigou contre Claude Bartolone.
Puisque tu sembles l’ignorer, c’est ce dernier qui a commencé.
Je lis, en effet, dans le Figaro du 15 octobre 2001 (que je tiens à ta disposition) :
« Le Ministre de la Ville, C. Bartolone, élu de SSD, a trouvé insupportable sur la forme, la candidature aux législatives, dans ce département, de sa collègue, Elizabeth Guigou, car, a-t-il dit sur BFM, j’aurais aimé qu‘on me prévienne (on se demande bien pourquoi, ou plutôt on comprend qu’il avait déjà entrepris de mettre la main sur le département et qu’il sentait que Guigou pouvait lui faire de l’ombre, car on ne met pas deux crocodiles dans le même marigot) .
Ce genre de phrase (comme le « qui gardera les enfants » de Fabius à propos de la candidature Royal), ça ne s’oublie pas et ça laisse des traces.
La même phrase me permet de dire aujourd’hui que je « trouverais insupportable la candidature de Bartolone dans notre circonscription ».
Guigou ne me répond pas, dis-tu ? qu’en sais-tu ?
Et, de toute façon, mon but n’est pas d’entrer en correspondance avec elle et de me valoriser.
Mon but, c’est d’écarter ce napoléon en culottes courtes qu’est Bartolone, qui n’a rien trouvé de mieux, en arrivant à la tête du conseil général, que d’y faire recruter sa femme, fait peu grave en soi, mais significatif d’une mentalité que je condamne sans appel.
J’espère que, quant à elle, Guigou a des armes plus fines et plus efficaces que les miennes.
Elle a déjà eu l’occasion de faire connaître sa position.
Je lis en effet, dans le n° 2406 (16 au 22 12 2011°° du Nouvel Obs), que Barto et toi n’avez peut-être pas lu (ce qui m’étonnerait, car je sais que tu as tes entrées dans ce magazine), les lignes suivantes :
Guigou tient à sa banlieue.
« « Je suis très bien là où je suis ». C’est le cri du cœur de la députée PS de la SSD, E. Guigou, qu’un certain nombre de ses camarades enverraient bien briguer les mandats des Français de l’Etranger aux prochaines législatives (…) la circonscription de l’ancienne Garde des Sceaux suscite la CONVOITISE de ses voisins et NOTAMMENT (…) de CLAUDE BARTOLONE ».
Est-ce assez clair ? et auras-tu le toupet de continuer à écrire que c’est moi qui monte Guigou contre Bartolone ?
J’achèverai ma revue de presse en te signalant que, dans le n° 74 (janvier février 2O11) du Elle Cuisine, il y a une longue interview de notre députée sur une double page.
E Guigou confie ses goûts culinaires et l’interview est recueillie au restaurant « Luna Rossa » que nous connaissons tous.
En lisant l’article, on comprend vite que Guigou n’a vraiment aucune envie de quitter sa circonscription.
Et ne viens pas me dire, Philippe, que c’est une presse « bourgeoise », non politique.
Comment voudrais-tu qu’elle fasse alors qu’elle n’apparaît jamais dans le Journal de Romainville (contrairement à Barto) et qu’elle ne dispose évidemment pas du conseil général rempli des photos du même Barto ?
Bien sûr, je me suis élevé contre le parachutage de Guigou dans le 93 (comme contre celui de Voynet, par exemple) comme je m’opposerai toujours à tous les parachutages.
Bien sûr que ça m’exaspère qu’elle n’habite pas dans sa circonscription.
Mais j’ai écrit aussi que, depuis lors, elle avait été réélue avec plus de 60% des suffrages exprimés et qu’elle s’en trouvait donc légitimée.
Pourquoi oublies-tu de le rappeler ?
3° Quand tu parles de mes attaques, tu sembles oublier qu’un de tes « collègues » de la majorité municipale me traite de « commissaire » et autres fariboles sans que l’ancien serviteur de l’État que tu es juge opportun de se désolidariser de lui ?
Tu as décidément une mémoire bien sélective, Philippe.
Et, enfin, c’est toi qui associes publiquement mon nom à celui de F.D., et c’est donc toi qui lui portes préjudice (si préjudice il y a).
Je regrette que tu ne veuilles plus me saluer, et je retire certaines formules blessantes que j’ai utilisées à ton propos dans mon dernier mail.
Moi, je suis toujours prêt à te présenter mes civilités et même à te recevoir à ma table en compagnie de qui tu devines.
Bonne année, Philippe.
François Le Cornec.
P.-S. Ma femme n’apprécie pas du tout mes « propos » qu’elle ne lit en général pas.
Merci d’envoyer tes diatribes que tu persistes à envoyer sur son e-mail et non sur le mien à « [email protected] ».
Merci de rectifier le tir.
À mes lecteurs : s v p, diffusez ce propos.
À Maurice : peux-tu l’envoyer à Guigou ? (Preuve que je ne suis pas en relation avec elle).