Nombre d’entre eux ne feront qu’une brève apparition sur une liste pour retourner à l’anonymat.Pour les autres, les sortants ou ceux qui prennent la peine de réfléchir, ce sera le début ou la poursuite d’une constatation quotidienne : les assemblées délibérantes des communes vaudoises ne servent strictement plus à rien, sauf dans les agglomérations importantes ou à Lausanne.
Un chef-lieu cantonal qui d’ailleurs se singularise par le poids de ses finances mal gérées et qui plombent à la fois le canton mais surtout les communes.
On nage donc en pleine illusion, la marge de manœuvre de la commune vaudoise de petite taille étant actuellement réduite à néant sous le poids de la centralisation voulue par le canton. Dans une période où tout n’est plus que pesée des intérêts et des forces en présence, seul un argument financier de poids peut engendrer du pouvoir.
Pour le reste, il ne s’agira au mieux que de gestion quotidienne fastidieuse ou de ronflée générale. A côté de l’importance des engagements financiers figure la maitrise de l’information. Et cette maitrise n’appartient qu’aux Municipalités, qui traitent leurs conseils comme d’aimables chambres annexes, qui ne sont même plus d’enregistrement puisque tout est contrôlé (disent-ils) par les services cantonaux.
Mais cette illusion de pouvoir à partager est bienvenue, car elle permettra à ceux qui, suivant bêtement les préceptes de la droite dure et de la conservation historique de l’autonomie communale, se rendront vite compte de la vacuité du pouvoir qu’ils avaient cru être en mesure d’exercer, de se tourner vers des solutions d’agglomérations ou de fusions qui enfin redonneront aux régions ou aux zones actives et ambitieuses cette partie de pouvoir qu’elles méritent.
Il faut peser notoirement soit sur la dette soit sur les rentrées d’impôts pour avoir un mot à dire qui soit entendu. Triste constat, mais porte ouverte à une réorganisation nécessaire et salutaire du millefeuille institutionnel vaudois.
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