Le point sur l'IVG

Publié le 13 janvier 2011 par Dailyconso

Après un temps de réflexion, vous avez pris votre décision : vous souhaitez mettre un terme à votre grossesse. Environ 200 000 interruptions volontaires de grossesse ont lieu chaque année, vous n'êtes donc pas un cas isolé... Mais quelles que soient les motivations qui vous poussent à y avoir recours, un avortement n'est pas un acte anodin et ne doit pas être confondu avec un moyen de contraception. L'essentiel est d'être bien informée et accompagnée tout au long du processus et d'agir dans les temps. Que vous soyez mineure ou majeure, seule votre autorisation suffit pour passer à l'acte. Explications.

Réagir à temps

En France, une interruption volontaire de grossesse peut être pratiquée par un médecin jusqu'à 12 semaines de grossesse. L'IVG doit être réclamée par la femme enceinte, qu'elle soit majeure ou mineure, si elle estime que cette grossesse non désirée la met dans une situation de détresse.

Si vous souhaitez avorter, prenez contact rapidement avec votre médecin, votre gynécologue, un centre familial ou un centre d'IVG. Quelles que soient les raisons qui motivent votre décision, sachez que personne n'est en droit de vous juger. Si vous vous sentez prête, n'hésitez pas à en parler à votre compagnon, vos proches ou votre entourage familial, leur soutien vous sera précieux.

Attention, faute de place, les délais d'attente peuvent être très longs dans certaines régions et il se peut que les hôpitaux ne puissent pas vous recevoir à temps. Soyez réactive pour ne pas dépasser les 12 semaines légales !

Les méthodes d'avortement

Deux méthodes d'IVG existent : l'IVG médicamenteuse et l'IVG chirurgicale. Le choix entre ces deux méthodes se fait avec votre médecin et en fonction de divers facteurs dont le principal est l'avancée de la grossesse (déterminée par une échographie).

L'IVG médicamenteuse ou médicale

L'IVG médicamenteuse, pratiquée dans un délai maximum de 5 semaines de grossesse, est efficace dans 98% des cas et peut avoir lieu en milieu hospitalier ou en cabinet médical. Avec le consentement signé de la patiente, elle se déroule en deux étapes : une première prise de comprimés qui provoque l'arrêt de grossesse, suivie d'une deuxième prise 48 heures après qui permet l'évacuation de l'oeuf sous forme de fausse-couche. Une visite de contrôle obligatoire a lieu 2 ou 3 semaines plus tard.

Attention, cette méthode est jugée plus contraignante que l'IVG chirurgicale et parfois plus lourde psychologiquement car vous êtes moins prise en charge. Elle est également contre-indiquée si vous avez plus de 35 ans, si vous êtes fumeuse, hypertendue, asthmatique, cardiaque, ou porteuse de fibrome.

L'IVG chirurgicale

L'IVG chirurgicale, elle, est pratiquée jusqu'à 12 semaines de grossesse et entraîne une courte hospitalisation (jusqu'à 48h), car elle nécessite une anesthésie. La technique utilisée habituellement est l'aspiration, suivie d'un mini-curetage pour s'assurer que l'utérus est bien vide. Les suites opératoires d'une IVG chirurgicale sont simples : surveillance du pouls, de la tension et des saignements. Un contrôle échographique sera fait également dans les 2 à 3 semaines suivantes.

Qui paie ?

Un avortement coûte en moyenne entre 200 et 400 euros (hospitalisation comprise). L'IVG pratiquée en établissement est remboursée à 80 % par l'assurance maladie. L'IVG médicamenteuse pratiquée en médecine de ville ou en consultation externe d'un établissement hospitalier, elle, est prise en charge à 70 %. Certaines mutuelles peuvent rembourser le reste. A savoir : les mineures et les non-assurées sociales peuvent bénéficier d'une prise en charge financière totale par l'état.

Et après ?

Retrouver une vie sexuelle épanouie après un avortement, c'est évidemment possible ! Raison de plus pour être vigilante et ne pas retomber enceinte... Il vous faut donc prévoir rapidement, avec votre médecin ou votre gynécologue, un moyen de contraception efficace et adapté.

Numéros utiles

Ecoute IVG : 0800 746 906 (gratuit depuis un fixe)

Planning familial: retrouvez tous les contacts départementaux sur le site du Planning Familial

SOS grossesse : 01 45 84 55 91

C.O