Une nouvelle considération de l’immobilier dans les études supérieures

Publié le 13 janvier 2011 par Immoxygene

flickr/amphi universite/ Manuel MC

Les crises immobilières de ces dernières années ont souligné l’importance de ce secteur sur la stabilité économique nationale voire même mondiale. Il devient alors indispensable de prendre en compte de nouvelles variables lors d’une analyse économique et lors d’une analyse immobilière. De nouveaux postes se créent pour répondre à ces nouvelles exigences. L’éducation doit donc évoluer et former des futurs dirigeants conscients de la corrélation économie/ immobilier/ développement durable. L’ESSEC ouvre cette année une chaire spécifique…

La crise immobilière du début des années 1990 et l’ouverture des marchés à la mondialisation à la fin du XXe siècle ont profondément bouleversé l’économie. Les concentrations d’entreprises se sont multipliées, la course à la compétitivité s’est relancée et une utilisation fréquente de la « financiarisation » est apparue (recours au financement par l’endettement). La récente crise des subprimes aux Etats-Unis a permis de montrer au monde l’importance de la gestion immobilière et ses effets sur l’économie mondiale. Il est alors devenu indispensable de prendre en compte de manière consciencieuse la dimension immobilière dans toute politique économique, et inversement d’être attentif aux aspects économiques et financiers lors de toute gestion immobilière.

En France, le secteur immobilier est en pleine mutation suite au lancement de la « révolution verte ». En effet, depuis le Grenelle Environnement en octobre 2010, les  nouvelles mesures prises, à savoir la réglementation thermique 2012 (voir l’article sur la RT 2012) et le diagnostic de performance énergétique (voir l’article sur le DPE), conduisent à une transformation profonde du secteur. Des études approfondies doivent être réalisées avant toute construction/ acquisition de bâtiments, l’accent sur le développement durable doit être mis en évidence dans la politique interne de l’entreprise…

Ainsi, pour pouvoir prendre en compte à la fois cette exigence économique et politique, la France doit promouvoir la recherche en économie immobilière. Celle-ci s’intéresse au fonctionnement des marchés immobiliers d’un point de vue financier et économique, en analysant la conjoncture, la formation des prix, le financement, les relations marchés immobiliers/marchés fonciers, les effets sur la création de valeur…

C’est pour répondre à ce souci de transparence, à cette volonté de compréhension globale des marchés immobiliers tout en intégrant la dimension écologique, que l’ESSEC, une des écoles de commerce française les plus reconnues, a créé une chaire intitulée « Chaire Immobilier et Développement Durable ».  Son objectif : « diversifier et développer les sujets liés au management de l’immobilier ». Sous la direction de Ingrid Nappi-Choulet, professeure titulaire, et financée par BNP Paribas Real Estate et Poste Immo, les quelques 17 étudiants auront la possibilité d’acquérir une approche transversale de l’enseignement de l’immobilier. L’ESSEC est la première école de management à développer et promouvoir une telle chaire. Elle se place ainsi en précurseur et centre d’impulsion de cette nouvelle vision de l’immobilier, secteur traditionnellement étudié en universités ou en écoles d’ingénieurs.

Julie

Sources:

http://www.essec.edu/

http://www.ecoles-entreprises.com/

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