Dans son dernier livre Eating animals (Faut-il manger les animaux ?) qui fait déjà grand bruit, Safran Foer met à profit son immense talent littéraire pour plaider contre l'industrie de la viande. A vrai dire, bien plus qu'une critique d'une industrie, c'est une totale remise en cause de l'Homme en tant que carnivore dont il s'agit.
Loin de l'extrémisme des pro-animaux, Safran Foer se lance dans une étude très documentée (puisqu'il a lui-même longuement enquêté sur place) et pousse loin sa réflexion. Mais sans jamais tomber dans le radicalisme... En effet, la thèse de Foer ne consiste pas à affirmer que les animaux ont des droits sur l'Homme mais que l'Homme a néanmoins des devoirs envers eux.
Pour parler chiffres, l'industrie de la viande s'est :
Une industrie qui participe au réchauffement climatique pour 40 % de plus que l'ensemble des transports dans le monde.
50 milliards de volailles élevées le plus souvent en batterie, bourrées d'antibiotiques puis abattues.
Entre enquête sur les méthodes d'abattage barbares, réflexion historique, expérience personnelle, données statistiques, Safran Foer met le lecteur face à ses propres contradiction sans jamais essayer de lui donner de leçon.
Pour ma part, mon rapport à la viande est totalement schizophrénique comme la plupart d'entre nous certainement. Si je dis aimer les animaux (au point de m'être impliquée dans des associations) et plusieurs tentatives de végétarisme pur et dur, je cède le plus souvent à la facilité en mangeant de la viande, même si je privilégie la plupart du temps les produits de la mer qui après tout méritent tout autant leur dignité... Pourquoi : par facilité je l'ai déjà dis, par volonté de ne pas déranger (le regard porté sur les végétarien est plutôt négatif), par ignorance aussi...
Bref, voilà de quoi réfléchir sérieusement...
Alors, faut-il manger les animaux ?
Faut-il manger les animaux ?Éditions de l'Olivier362 pages