Dans ce cas, prendre de la distance est nécessaire et.. le taureau par les cornes indispensable !
Ce que j’ai donc fait aujourd’hui en me disant « j’aimerais vraiment rire tout en étant touchée ce soir ».. A la recherche de cette sensation, je me suis souvenue que j’avais été séduite par le couple Isabelle Carré et Benoît Poelvoorde, magnifique dans Entre ses mains (sorti en 2005) — bien qu’assez dur, à louer d’urgence si l’on n’a malheureusement pas eu la chance de le voir..
Un petit « reminder » ci-dessous :
Bref.. la version de ce couple dans une comédie romantico-loufoque Les Emotifs Anonymes dont on ne sait si elle se passe dans les années 1960 (vu les looks – géniaux au charme quelque peu désuet..) – ou bien dans les années 2000 (vu la technologie..).. m’a vite conduite vers une salle obscure..
Synopsis : Jean-René, à la tête d’une fabrique de chocolat, et Angélique, chocolatière de talent, sont deux grands émotifs. C’est leur passion commune pour le chocolat qui les rapproche. Ils tombent amoureux l’un de l’autre..
Et là.. le charme des personnages, leur pudeur, leur gaucherie si touchante a opéré.. m’enchantant et, étonnamment, me détendant..
Nous sommes en effet (et c’est tant mieux) tous égaux devant l’émotion et l’émotivité qu’elle suscite en chacun de nous, à la fois tétanisés par nos ressentis et extrêmement embarrassés, voire empêtrés pour en exprimer l’essence même, particulièrement quand ces sentiments se trouvent profondément ancrés et incontrôlables..
La peur est dans ce cas très mauvaise conseillère.. mais apporte son lot de situations inattendues et cocasses.. extrêmement bien traduites dans ce long métrage.
Vous l’aurez compris, j’ai succombé à cette fraîcheur, cette émotion et cette fragilité..
Un délicieux moment dont il ne faut en aucun cas se priver.. avec encore la BO d’Angus & Julia Stone