Après les premiers exemples de petits établissements (dont le dernier en date est celui de Vantage), il semblerait que le PFM intégré à la banque en ligne commence maintenant à s'imposer dans les grandes banques. Ces derniers jours ont ainsi vu les annonces successives de BMO (Banque de Montréal) et, encore plus signficative, de Wells Fargo.
Celle-ci lance My Money Map, une solution de PFM (gestion de finances personnelles) regroupant dans un même espace, au coeur de son site de e-banque, plusieurs outils qui existaient déjà indépendamment. On y retrouve le classique tableau de bord financier, qui présente une vue synthétique des comptes du client (uniquement ceux détenus auprès de Wells Fargo, malheureusement), le suivi des dépenses (avec possibilités de classification automatique) et le suivi de budget.
C'est sur ce dernier point qu'insiste la banque pour promouvoir son offre. Les outis proposés permettent à ses clients de définir leurs objectifs financiers puis d'analyser en permanence et aussi simplement que possible leur situation par rapport aux cibles fixées, notamment au niveau des comptes d'épargne. De plus, elle accompagne ces outils d'un effort éducatif avec, par exemple, des vidéos d'information sur le crédit.
La solution développée par BMO, BudgetSensé (ou MoneyLogic en anglais), est étonamment proche de celle de Wells Fargo, jusque dans sa mise en avant des facilités offertes pour définir et évaluer le suivi de son budget. Dans ce domaine, la banque canadienne ajoute une fonction d'alerte, qui peut par exemple être déclenchée en cas de dépassement d'un montant déterminé de dépenses dans une catégorie donnée.
Les deux banques ne se lancent pas dans le PFM par hasard : les études qu'elles réalisent (comme celle qui sont régulièrement menées par différents organismes) démontrent l'intérêt grandissant des consommateurs pour des outils leur offrant plus de visibilité et de contrôle sur leurs finances.
Outre l'absence d'agrégation de comptes multi-établissements, on regrettera dans ces deux nouvelles implémentations l'"oubli" apparent d'options avancées de personnalisation par le client, notamment de la page d'accueil et des tableaux de bord. Manquent également à l'appel les fonctions "sociales" présentes dans les solutions les plus avancées (mais qui sont probablement encore trop "dérangeantes" pour les banques traditionnelles) et l'intégration de ces outils dans la banque mobile (quoique je ne sois pas convaincu qu'elles aient autant de valeur).