Bonjour à tous;
Yennayer est le premier mois de l’année dans le calendrier amazigh. Amenzou n’yennayer, le jour de l’an amazigh coïncide avec le 13 janvier du calendrier grégorien,devenu universel. À l’instar des autres civilisations dans le Monde (Russe, chinoise, irlandaise, arabe etc.), les Imazighen avaient donc leur propre calendrier bien ancien, basé à la fois sur les changements de saisons et les différents cycles de la végétation qui déterminent les moments cruciaux à l’agriculture, et sur les positionnements des astres comme la lune et le soleil. À l’Arrivée des Romains, un autre calendrier (le calendrier Julien), allait se substituer au calendrier autochtone, qui ne répondait plus aux nouvelles saisons nées des innovations agricoles.
L’avènement de Yennayer de l’an 951 avant Jesus-Christ du calendrier grégorien correspond à un événement
politique de portée incommensurable pour les Imazighen. Nombreux dans les différentes armées des Pharaons, les Imazighen allaient peu à peu s’affirmer et influencer les Rois Pharaons. C’est ainsi
qu’ils réussirent à arracher leur droit à observer leur propres rites comme les cultes funéraires, pratique spirituelle d’importance capitale à l’époque. Il en fut une qui ne pouvait passer
inaperçue, le rite funéraire organisé à la mort de Namart, père de Sheshanq I qui allait bientôt être le fondateur de la XXIIème dynastie pharaonique.
En effet, en l’an 950 Av.J., à la mort du Pharaon Psoussenes II, un Amazigh répondant au nom de Sheshnaq accède au statut de Pharaon d’Egypte en soumetant tout le Delta du Nil, ainsi que la
grande prêtrise égyptienne sous son autorité, et fonda sa capitale à Bubastis. Auparavant, Chechanq I régnait sur un territoire allant de la partie orientale de la Libye actuelle jusqu’au delta
du Nil. il régna sur l’Egypte en tant que Pharaon de 950 jusqu’à 929 av. J.-C.
Soussieux de respecter la tradition pharaonique, son fils épousa la princesse Makara, fille du défunt Pssossenes II. En commémorant cet événement, Yennayer devient également le symbole des
retrouvailles entre les Imazighen et leur histoire plusieurs fois millénaire, de laquelle ils ont été injustement spoliés depuis maintenant deux millénaires.
Pour les Imazighen, Yennayer est d’abord une porte qui s’ouvre sur le nouvel an et appelée ’tabburt useggwass’ (la porte de l’année). Sa célébration s’explique par l’importance accordée aux
rites et aux superstitions de l’époque dont certaines subsistent encore de nos jours. La période en question attire particuliérement l’attention car la saison correspond à l’approche de la
rupture des provisions gardées pour l’hiver. Il convient donc de renouveller ses forces spirituelles en faisant appel aux rites. À cette époque de l’année, le rite doit symboliser la richesse.
Ainsi, pour que la nouvelle année entamée soit plus fructifiante et la terre plus fertile, il convient de se purifier et de nettoyer les lieux. On obéit également aux lois rituelles tel que le
sacrifice d’un animal (Asfel) sur le seuil de l’année, comme on le fait encore de nos jours sur les fondations d’une nouvelle batisse. Le rituel asfel symbolise l’expulsion des forces et des
esprits maléfiques pour faire place aux esprits bénéfiques qui vont nous soutenir l’année durant. Si les moyens le permettent, seront sacrifiés autant de bêtes qu’il y a de membres de famille. La
tradition a retenu le sacrifice d’un coq par homme, une poule par femme et les deux ensemble pour les femmes enceintes afin de ne pas oublier le futur bébé. A défaut de viande, chaque membre de
famille sera représenté par un oeuf surmontant une couronne de pâtes.
Le dîner ce jour là sera servi tard et se doit d’être copieux, ce qui aux yeux des Imazighens augurera une année abondante. La viande de l’animal sacrifié y sera servie conformément au rite.
Certains ne peuvant se permettre un tel sacrifice, servent de la viande sèche, comme acedluh, gardée pour de pareilles occasions : un Yennayer sans la viande fût-elle sèche n’en était pas un !
Lors du dîner, une cérémonie est prononcée afin de préserver les absents et de faire que l’année soit bonne. Les absents ne seront pas les oubliés du repas : des cuillères disposées par la mère
symbolisent leur présence et une proportion symbolique leur sera laissée dans le palat collectif, sensé rassembler toutes les forces de la famille.
Après le repas il convient de vérifier si tout le monde a mangé à sa fin. C’est la maîtresse des lieux internes (la grand-mère ou la mère) qui pose la question aux enfants pour savoir s’ils ont
mangé à leur faim : la réponse est necca neswa (oui nous avons mangé et sommes rassasiés). La maîtresse des lieux n’oublie pas non plus les proches ou les voisins, lesquelles lui rendent
également des aliments différents : il n’est pas de coutûme de laisser balader des ustensils vides le jour de laâwacher (jour béni).
La fête garde de sa saveur pendant les quelques jours qui suivent l’événement. Les nouveaux ustensils rangés après la dernière célébration vont redescendre de tareffit (étagère), on prépare
lesfenj (des beignets), tighrifin (crêpes), et tout autre plats et gateaux rappelant une saveur rare fût-elle importée. Seront également au rendez-vous les fruits secs amassés ou achetés le reste
de l’année, figues sèches, amandes, noisettes, dattes, etc.
A Alger,les commerces,presentent le fameux treize(un melange de 13 differents fruits secs ,chocolat et bonbons)pour les citadins heureux de festoyer cet evenement ancestral appeleé Laâdjouza ou ras el aâm.
La commémoration est donc à la même date avec des pratiques différentes d’une région, d’un pays à l’autre, selon les traditions et le mode de vie spécifiques. Une manière comme une autre de transmettre nos us et coutumes et de ne pas oublier nos racines.
Pour cette occasion j'ai prépare Maquaroune Laâma qui est un plat traditionnel préparé par les algerois et les blidéens ,je vous mettrai la recette procahainement ,et biensur un panier de fruits sec que j'offre à toute ma familles et mes amis
Merci pour vos charmantes visites et vos commentaires très encourageants
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Amicalement,
Nibele