Qu’est-ce qui différencie vraiment une star du reste des humains ? A quoi reconnaît-on ceux qui, à travers les écrans ou les membranes des transistors, ont pénétré l’imaginaire commun de façon indélébile ? Simplement, très simplement : quand l’annonce de leur prénom seulement suffit à les identifier.
Faites un test, parlez autour de vous de Marilyn, de Romy ou de Michael, personne ne jugera utile de vous demander de décliner plus précisément leur état civil. En choisissant d’intituler Serge un magazine consacré à la chanson française, des petits futés ont ainsi joué cette carte de l’évocation intuitive, et rares sont ceux qui crurent que le Serge en question pouvait être Lama ou Reggiani.
C’est aussi un grand privilège des stars de parvenir à cannibaliser un prénom pour l’éternité. A la fête de lancement de (l’excellent) magazine Serge, à l’automne dernier, la rédaction avait invité comme un clin d’œil le groupe parisien Brigitte. Serge et Brigitte à nouveau réunis, Bonnie & Clyde chevauchant à nouveau une Harley Davidson ou jouant à Je t’aime moi non plus par-delà la vieillesse et la mort. Leur mythe inentamé, plus solaire et idéal que jamais. Que ce Brigitte-là soit composé de deux filles cocasses et bien d’aujourd’hui, Sylvie Hoarau et Aurélie Maggiori, importe moins que le trait de génie que constitue leur (pré)nom.
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Que leur musique et leurs textes n’aient pas grand chose à voir avec l’incendiaire créature de la Madrague non plus, l’important, dans une époque tant attachée aux symboles vintage, perpétuellement à la recherche des paradis perdus d’un autrefois idéalisé, c’est s’interpeller la petite lueur nostalgique qui brille au fond de chacun de nous. En l’appelant par son prénom.
Stella.C
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Joss Stone : Super Duper Love
Caro Emerald : Back it up
Sara Schiralli : Paranoid
Brigitte : Battez-vous
Patrice : Ain’t got no
Flight Facilities : Crave you
Emiliana Torrini Me and Armani
Erik Truffaz “let me go” feat Sophie