La Française des Jeux, grande gagnante des paris sportifs

Publié le 12 janvier 2011 par Edelit @TransacEDHEC

Quelques mois après l’ouverture à la concurrence des paris sportifs en ligne, les premiers bilans tombent. En premier lieu, celui de la française des jeux qui pour la première fois réalise un chiffre d’affaires supérieur au milliard. Mais surprise, les gains engrangés online par le site de paris sportifs Parionsweb.fr sont négligeables comparés à ceux issues des ventes physiques. De quoi relancer le débat sur le monopole de la FDJ chez les détaillants…

Un chiffre d’affaire en hausse de 46%

1,142 milliards d’euros, c’est le chiffre d’affaires pharaonique réalisé par la Française des jeux en 2010.  Certains s’en étonneront peu tant l’année 2010 aura été celle du pari sportif Online : ouverture à la concurrence, matraquage publicitaire, bonus à gogo… Mais voilà, seuls 91 millions d’euros ont été généré par Parionsweb.fr soit à peine 8% du chiffre d’affaires total de la FDJ ! Un chiffre en progression de 112% par rapport à 2009, certes, mais qui parait bien petit comparé aux recettes engrangées par le réseau physique de la FDJ. Les détaillants (Presses, Tabac…) ont en effet permis au leader français d’empocher la bagatelle de 1,051 milliards d’euros en 2010. Un chiffre qui plus est en progression de 42% par rapport à l’année 2009. La Française des Jeux apparait donc comme la grande gagnante de l’ouverture des paris sportifs en ligne. Un constat qui ne devrait pas laisser ses concurrents sans voix…

Un monopole remis en cause

 Ce succès s’explique de manière assez simple. La communication de masse autour du pari sportif orchestré par les opérateurs online (Betclic, Bwin, Sajoo, etc.) a également touché le réseau physique des paris sportifs dont la FDJ détient le monopole. Et ce assez pour augmenter de 42% les ventes des 24.700 points de ventes de l’entreprise public. Si celle-ci savoure ce que l’on pourrait appeler une externalité positive, ce n’est pas le cas des nombreux opérateurs de paris sportifs qui remettent en cause ce monopole. Un monopole que la FDJ aura de plus en plus de difficultés à défendre. Si elle doit dors et déjà faire face à la grogne des opérateurs concurrents, elle risque également d’être pris pour cible par Bruxelles qui mène une véritable guerre contre les monopoles publics.

Même le gouvernement ne devrait pas pouvoir défendre la FDJ puisque c’est lui qui, en libéralisant les paris sportifs en ligne, a jeté la première pierre…

E.B