- un mois sur 2, la Bande-Son : club d'écoute musical
- le mois suivant, la Bande-Annonce : même principe, autour du 7ème art
Pour preuve, le dernier film d'Assayas que nous a présenté Pierre-Yves : Carlos.
Déjà dans les bacs de la médiathèque, le film d'Assayas est une trilogie, un très long métrage, bref, un film pas exactement comme les autres.
A la fois figure de l’extrême gauche et mercenaire opportuniste à la solde des services secrets de puissances du Moyen-Orient, il a constitué sa propre organisation, basée de l’autre côté du rideau de fer, active durant les dernières années de la guerre froide. Le film est l’histoire d’un révolutionnaire internationaliste, manipulateur et manipulé, porté par les flux de l’histoire de son époque et de ses dérives.
Nous le suivrons jusqu’au bout de son chemin, relégué au Soudan où la dictature islamiste, après l’avoir un temps couvert, l’a livré à la police française. Personnage contradictoire, aussi violent que l‘époque dont il est une incarnation, Carlos est aussi une énigme.
Un mot sur le réalisateur, Olivier Assayas. Auteur de l'après Nouvelle-vague, il se fait connaître fin des années 80, début des années 90. Représentant d'une certaine cinéphilie française, il est célèbre pour sa grande connaissance de la musique, son frère est le fondateur du journal les Inrockuptibles. Son parcours et sa fascination pour la fin des années 70 l'ont entraîné vers le personnage de Carlos.
Et le réalisateur réussit son pari, il présente un personnage sombre, un peu antipathique, parfois romanesque, mais avant tout un tueur de sang-froid.
Le film se divise en trois parties :
- Carlos monte ses gros coups, le temps des succès et de l'épate
- La machine commence à s'enrayer mais Carlos devient une légende populaire
- Le déclin, l'Histoire qui tourne et le terroriste au milieu, incapable de le sentir
En bref, Carlos est un film très intéressant qui bouscule les frontières du genre et dans lequel Assayas exprime son talent et ses thèmes chers : la musique, comment filmer la modernité, la complexité du monde.
On a évoqué quelques uns de ses films présents à la médiathèque :
Fin août, début septembre
Le Synopsis : Chronique de la vie de deux amis, Gabriel et Adrien, depuis la fin août jusqu'au début septembre de l'année suivante. Adrien, malade, se trouve confronté au terme précoce de son existence. Quant à Gabriel, il est déchiré par deux amours et devra progressivement se détacher de l'influence d'Adrien.
L'eau froide
Le Synopsis : Dans la France du début des années 70, le difficile apprentissage de la vie d'adulte pour deux adolescents mal aimés, Christine et Gilles. La première, placée en hôpital psychiatrique par son père, s'enfuit pour rejoindre le second à une soirée qui se tient dans une maison abandonnée. Là, les deux jeunes gens décident de partir en Lozère.Un extrait :
Le thème de Carlos nous a également fait digresser sur le très beau Dial H-I-S-T-O-R-Y. Ce film, programmé à la Mostra de Venise, est constitué d'images d'archive sur les prises d'otages dans les avions.
Dans le prochain Synopsis, nous parlerons du réalisateur de manga animé Satoshi Kon. Affaire à suivre!